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 - 12 mars 2024 - Bx Louis Orione
Date : samedi 31 janvier 2015

 

Homélie

Saint Jean Bosco

Jésus enseigne. Les foules se pressent, nombreuses. Elles se pressent toujours. Elles sont là quand il se déplace de ville en ville ; elles sont là quand il traverse les places et entre dans les synagogues. S’il tente de rentrer chez un ami, elles continuent de se presser à sa porte. Il ne les repousse jamais, il les enseigne longuement.

Vient un temps, pourtant, où il faut partir. Aller « de l’autre bord ». Jésus nous emmène toujours plus loin, il n’est pas question de s’installer ni de se reposer. Il faut franchir les mers de nos inerties et se mettre dans le dynamisme de l’Esprit.

Jésus invite à partir. Il a l’initiative, mais les disciples la mettent en œuvre. Peut-être la récupèrent-ils un peu. Devant tout ce monde qui est là, ils rappellent les chemins de la raison et montrent l’influence que leur proximité leur donne sur le maître. Qu’importe à la foule, qui se presse encore. Jésus part-il sur le lac ? elles montent elles aussi dans des barques. Quand on a accueilli sa parole, on n’envisage plus d’être éloigné de Jésus.

Ce départ pittoresque laisse place au cœur de l’aventure. Après la marée humaine en marche, la valse des flots déchaînés. La mer symbolise la mort dans la culture biblique. En emmenant ses disciples affronter la mer, Jésus leur montre où conduit son enseignement quand on le vit jusqu’au bout. Il faut entrer dans un combat, un combat violent, disproportionné avec nos moyens et notre raison.

Saint Marc met en contraste la force déchaînée des flots et le calme repos de Jésus dans la barque malmenée. L’évangéliste s’applique tant à nous montrer le rapport de force, qu’il pousse sa description jusqu’à l’incohérence. Les vagues en effet se jettent par paquets dans la barque qui manque de verser, tandis que Jésus dort paisiblement, sur un coussin qui plus est. Quand Jésus dort, la mort croit ne plus connaître de limite à son pouvoir. Quand Jésus meurt, le démon croit à sa victoire. Quand Jésus se tait, ses disciples croient qu’ils sont perdus.

Tous les éléments sont à présent en place, Jésus peut donner son enseignement. Ce n’est pas en effet à leur « Seigneur » qu’en appellent les disciples, mais à leur « maître », à celui qui les enseigne. Les disciples n’ont encore perçu de Jésus que le rabbi, le reproche qu’ils lui adressent le montre : a-t-il la tête tellement absorbée dans sa science théologique qu’il ne voit plus le monde concret, le danger immédiat, l’impérieusement nécessité de ses disciples ?

Jésus se lève alors, il ressuscite, et lance aux éléments l’ordre de s’apaiser. Jésus montre ainsi qu’il est Dieu, seul maître de la mer, seul vainqueur de la mort. Mais les siens ne l’ont pas reconnu, ils ne comprennent pas. Comment est-ce possible ? Comment expliquer leur aveuglement alors que tout leur est donné pour comprendre ?

Mais nous, avons-nous mieux compris qu’eux ce qui se passe ? Nous qui avons placé notre foi en Jésus, avons-nous mesuré que Jésus est vraiment Dieu, le Dieu de l’Univers, venu parmi nous pour mourir par amour pour nous, venu parmi nous pour nous donner de vivre par lui ? Considération vertigineuse qui n’a pas fini de nourrir notre action de grâce.




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