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 - 28 mars 2024 - Saint Gontran
Date : vendredi 9 septembre 2011
La m餩tation

 

Les méditations

Discours dans la plaine : le guide aveugle, la paille et la poutre

Saint Luc 6, 39-42

Jésus s’adressait à ses disciples en paraboles : « Un aveugle peut-il guider un autre aveugle ? Ne tomberont-ils pas tous deux dans un trou ? Le disciple n’est pas au-dessus du maître ; mais celui qui est bien formé sera comme son maître. Qu’as-tu à regarder la paille dans l’oeil de ton frère, alors que la poutre qui est dans ton oeil à toi, tu ne la remarques pas ? Comment peux-tu dire à ton frère : ’Frère, laisse-moi retirer la paille qui est dans ton oeil’, alors que tu ne vois pas la poutre qui est dans le tien ? Esprit faux ! enlève d’abord la poutre de ton oeil ; alors tu verras clair pour retirer la paille qui est dans l’oeil de ton frère. »

Prière d’introduction Seigneur, je crois que tu es mon Créateur et mon Sauveur. Je crois que c’est toi qui m’as tout donné. Tout me vient de toi, sans toi je ne suis rien. Tu m’aimes, Seigneur, et c’est cela ma force, c’est ce qui me donne espoir. C’est toi mon soutien Seigneur !

Demande Donne-moi Seigneur un cœur doux et humble.

Points de réflexion

1. Jésus, avec ces paroles, nous enseigne sur l’humilité, sur ce que doit être un cœur humble. Il parle d’abord d’un aveugle qui guide un autre aveugle. Celui qui est humble est celui qui connaît la vérité sur lui-même, et qui l’accepte, qui la voit. Le premier obstacle d’un cœur humble est cet aveuglement de l’esprit et du cœur. On ne peut prétendre pouvoir guider les autres, les conseiller, si nous ne voyons pas nous-mêmes clair sur ce que nous sommes. De plus, seul celui qui est vraiment humble guidera les autres avec désintérêt, pour leur vrai bien. Et, de même, ne cherchons pas à nous faire guider par quelqu’un qui ne vit pas dans la vérité, il nous emmènera dans sa chute avec lui. Ne sous-estimons pas cette étape de recherche de la vérité. Là est la clé de l’humilité. Il est dur de trouver la vérité. N’est-ce pas la quête de beaucoup de philosophes au cours des siècles ? Quête souvent bredouille, jusqu’au point de prétendre qu’il n’y a pas de vérité.

2. Jésus nous parle ensuite encore d’aveuglement, en nous conseillant de ne pas chercher à enlever la paille dans l’œil de notre prochain, alors que nous avons une poutre, que nous n’avons visiblement pas vue, dans notre propre œil. Là aussi, il s’agit de chercher la vérité sur nous-mêmes. Quoique nous fassions, nous aurons toujours des défauts à corriger, des imperfections à éliminer. Il est vain, et orgueilleux, de vouloir prétendre pouvoir corriger même les petites imperfections chez les autres, pouvoir les aider, en quelque sorte à être parfait, à voir toute la vérité, alors qu’il nous reste nous-mêmes des gros défauts. La meilleure chose que nous pouvons faire est de nous corriger nous-mêmes. Pour reprendre l’image de l’Evangile, si nous essayons d’enlever la poutre de notre œil, même si nous n’y voyons pas, nous avons une chance d’y arriver, mais enlever une paille dans l’œil de quelqu’un d’autre, alors que nous n’y voyons rien, ceci est vraiment impossible.

3. En réalité nous sommes tous dans la situation de celui qui veut corriger les autres, mais sans se corriger soi-même. Et ceci est une tentation de l’orgueil. D’abord parce que les autres sont un reflet de ce que nous sommes. Les autres, à travers les paroles qu’ils nous adressent, leurs gestes, ce qu’ils disent de nous, nous révèlent ce que nous sommes. Ils sont un miroir dans lequel nous nous voyons. Leurs imperfections nous révèlent les nôtres. Ensuite parce que reconnaître que nous devons nous corriger nous-mêmes requiert un effort d’humilité sur soi-même. On voudrait pouvoir prétendre être sans défauts, du moins sans gros et vilains défauts. Ensuite, parce qu’il ne nous coûte pas beaucoup de dire aux autres qu’ils doivent se corriger, tandis que prendre un seul de ses propres défauts pour le corriger est un travail long et de tous les instants. Un travail qui, en plus, ne dépend pas que de nous, mais de l’aide de Dieu. Pire qu’avant serait l’homme, qui, après avoir corrigé ses défauts, penserait l’avoir fait avec ses propres forces.

Dialogue avec le Christ Seigneur, toi qui vois tout, tu me vois mieux que moi-même ! Aide-moi à me voir avec vérité, avec humilité, avec mes talents et mes défauts. Aide-moi à ne pas voir peur de me corriger. Aide-moi aussi à me voir comme tu me vois, avec un amour infini.

Résolution Faire un effort pour ne pas chercher à remarquer les défauts des autres.



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