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 - 28 mars 2024 - Saint Gontran
Date : lundi 17 décembre 2012
La m餩tation

 

Les méditations

« Jésus, fils de David, fils d'Abraham »

Evangile selon St Matthieu, chapitre 1, 1-17

Voici la table des origines de Jésus Christ, fils de David, fils d’Abraham :
Abraham engendra Isaac,
Isaac engendra Jacob,
Jacob engendra Juda et ses frères,
Juda, de son union avec Thamar, engendra Pharès et Zara,
Pharès engendra Esrom,
Esrom engendra Aram,
Aram engendra Aminadab,
Aminadab engendra Naassone,
Naassone engendra Salmone,
Salmone, de son union avec Rahab, engendra Booz,
Booz, de son union avec Ruth, engendra Jobed,
Jobed engendra Jessé,
Jessé engendra le roi David.

Prière d'introduction
Dieu, donne au roi tes pouvoirs, à ce fils de roi Ta justice. Qu’il gouverne Ton peuple avec justice, qu’il fasse droit aux malheureux (du Psaume 71).

Demande
Seigneur Jésus, aide-moi à Te connaître comme Fils de l'homme et Fils de Dieu, afin que ma vie prenne la forme que Tu as prévue dès la création du monde, celle d'enfant adoptif à l'image et ressemblance du Créateur.

Points de réflexion

1. Si l’évangile de ce jour trace, de manière un peu arrangée, la généalogie de Jésus, depuis Abraham jusqu’à la naissance du Messie, cela veut dire que la généalogie, et par conséquent l’historicité de l’origine du Christ, a une importance propre, y compris (et particulièrement) en matière de la transmission de la foi. Elle est un élément pédagogique pour relier la foi avec la vie de chaque croyant. Dans l’ancien testament apparaissent maintes fois des généalogies, qui permettaient aux croyants de situer l’événement de la révélation de Dieu, et leur propre vocation, dans la réalité de leur provenance.
De cette manière, l’évangéliste Matthieu, s’adressant aux communautés judéo-chrétiennes, veut démontrer que l’origine de Jésus se situe dans le peuple élu, dépositaire de l’alliance depuis Abraham. En Jésus, il ne s’agit ni d’un personnage mythique, ni d’un guru auto-proclamé et venu de nulle part, mais de l’intervention réelle de Dieu dans l’histoire.
Il est important pour nous, aujourd’hui, de remettre en valeur nos origines historiques, dont la connaissance est parfois confuse par des interprétations partielles véhiculées dans nos écoles et universités, marquées par une pensée idéaliste qui s’est imposée dans les deux derniers siècles de notre histoire. Notre civilisation chrétienne trouve ses racines dans trois pôles de l’antiquité : Athènes, Rome et Jérusalem. Oublier ces origines nous emmènerait à nous perdre dans l’arbitraire de caprices éphémères.

2. Dans cette tradition "charnelle" des Juifs, due au lien de filiation, Jésus introduit une interruption spirituelle, qui repose cependant bien sur la continuité de l’oeuvre de Dieu dans l’histoire. Jésus est, en effet, l’aboutissement des prophéties qui retentissent dès les premières pages de la Genèse (par exemple Gn 3, 15) ; il est la réponse à l’attente du peuple exténué par l’oppression et désespéré devant une gouvernance corrompue. Il est l’accomplissement de la promesse de Dieu, reconnu par ceux qui espèrent voir venir des jours de justice et de paix.
Tout en restant accessible, Jésus demeurera toujours insaisissable. Saint Augustin disait "si cepisti, non cepisti" - si tu as saisi, tu n’a pas saisi : si tu crois comprendre, tu n’as rien compris. Jésus n’est pas une théorie à saisir dans ses coordonnées historiques exactes, mais une personne : la deuxième personne de la Trinité (ô mystère insaisissable), qui a pris chair de la Vierge Marie et s’est fait homme, sans faille ni reproche ; une personne à imiter.

3. La nouvelle transmission de la foi, établie par Jésus, est d’ordre spirituel. Sont enfants de Dieu, non plus les "fils d’Abraham" uniquement, mais ceux qui écoutent la voix de Dieu et qui accomplissent sa volonté. Les rois d’antan se succédaient jusqu’à ce que fût confiée la royauté à celui qu’aucune personnalité de l’histoire n’a jamais dépassé en grandeur morale, en taille spirituelle ou en sainteté, ni les philosophes de la Grèce antique, ni les sages de l’Extrême Orient, ni les visionnaires des pays du Croissant fertile : Jésus, le Fils de Dieu. A lui appartient tout pouvoir et tous les peuples lui obéiront.
Le déplacement d’ordre, du charnel vers le spirituel, a pour conséquence que la venue du Règne de Dieu ne dépend plus de la sainteté des membres du peuple de Dieu, puisque c’est Dieu, source de toute sainteté, qui fait renaître en enfants tous ceux qui croient et se font baptiser et qui sanctifie son Eglise. Nous sommes appelés à la sainteté, non en vertu de la filiation ou des démarches administratives pour demander le baptême ou d’autres sacrements, mais en vertu de l’appel du Christ et du déploiement de cette vie nouvelle, la vie de grâce. En tant que chrétiens nous faisons partie d’une chaîne "filiation spirituelle", depuis Jésus jusqu’à la fin des temps. Nous en sommes les maillons. Ne laissons pas rouiller le maillon que nous sommes par le péché ou par l’indolence superficielle ; ne laissons pas mourir en nous la flamme de la foi, l’ardeur de l’amour et la vivacité de notre espérance, de voir s’établir pleinement le règne du Messie.

Dialogue avec le Christ
Jésus, je crois en Toi et je me confie en Toi. Je veux Te suivre partout où Tu m'appelles, pour que Ton image resplendisse dans ma vie, menée dans la communion de l'Église.

Résolution
Lecture des numéros 456-460 du Catéchisme de l'Église Catholique (pour aller plus loin : numéros 470-483)



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