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 - 16 avril 2024 - Saint Benoît-Joseph Labre
Date : lundi 18 mars 2013
La m餩tation

 

Les méditations

Jugement humain et jugement de Jésus

Evangile selon St Jean, chapitre 8, 12-20

Jésus disait aux Juifs : « Moi, je suis la lumière du monde. Celui qui me suit ne marchera pas dans les ténèbres, il aura la lumière de la vie. » Les pharisiens lui dirent alors : « Tu te rends témoignage à toi-même, ce n’est donc pas un vrai témoignage. »
Jésus leur répondit : « Oui, moi, je me rends témoignage à moi-même, et pourtant c’est un vrai témoignage, car je sais d’où je suis venu, et où je m’en vais ; mais vous, vous ne savez ni d’où je viens, ni où je m’en vais. Vous, vous jugez de façon purement humaine. Moi, je ne juge personne. Et, s’il m’arrive de juger, mon jugement est vrai parce que je ne suis pas seul : j’ai avec moi le Père, qui m’a envoyé. Or, il est écrit dans votre Loi que, s’il y a deux témoins, c’est un vrai témoignage. Moi, je me rends témoignage à moi-même, et le Père, qui m’a envoyé, témoigne aussi pour moi. »
Les pharisiens lui disaient : « Où est-il, ton père ? » Jésus répondit : « Vous ne connaissez ni moi ni mon Père ; si vous me connaissiez, vous connaîtriez aussi mon Père. »
Il prononça ces paroles alors qu’il enseignait au Temple, du côté du Trésor. Et personne ne l’arrêta, parce que son heure n’était pas encore venue.

Prière d'introduction
Seigneur, ma lumière et mon salut, je veux Te suivre pour ne plus marcher dans les ténèbres du monde. Je veux Te suivre sur la voie des commandements, de la vérité, de la grâce. Je T’ouvre mon coeur et mon âme, afin que Tu sois présent dans ma vie. Je Te donne ma vie comme le fit Marie.

Demande
Seigneur, rends mon coeur pur des fausses interprétations et des intentions égoïstes.

Points de réflexion

Lumière du monde, témoignage, jugement, connaître le Père et le Fils

1. Jésus s’attribue publiquement et officiellement un qualificatif qui ne revient qu’à Dieu : être la lumière du monde. Devant le scepticisme du petit groupe de pharisiens et de scribes, qui émerge dans la foule émerveillée de fidèles à la recherche de Dieu, Jésus est une fois de plus contraint à se justifier, parce que les preuves de son identité, ses paroles et ses gestes, n’ont pas été acceptées. Il a eu beau faire des miracles, résoudre les questions et les attentes messianiques du peuple, maintenant Il se trouve devant un tribunal sans parquet. Comme dans un procès, Jésus fait appel à des témoins : lui-même et le Père. Ses accusateurs exigent une preuve, à celui au nom de qui ils détiennent leur autorité morale et religieuse. On marche sur la tête. Ainsi comprend-on que la réponse de Jésus - « je sais d’où je viens et où je m’en vais » reste opaque. Ce n’est pas Jésus qui doit se justifier, mais les scribes et pharisiens, qui se sont érigés eux-mêmes en juges : « Vous jugez de façon purement humaine. Moi, je ne juge personne ».
Notre intelligence, notre langage, fonctionnent moyennant des jugements, qu’ils soient positifs ou qu’ils soient négatifs. Purifions nos coeur et nos âmes, afin de ne pas profaner la parole, de ne pas nous ériger en juges sur les autres... Soyons des témoins de l’amour de Dieu, ouvrons les yeux à ses oeuvres dans le monde et dans l’histoire, qui dépassent le péché et qui le terrassent.

2. « Et s’il m’arrive de juger... » Le jugement de Jésus est vrai, parce qu’Il est l’envoyé du Père et qu’Il ne s’est pas mandaté Lui-même, comme l’ont fait les pharisiens. Il n’a pas « acheté ses voix », comme font de nombreux politiciens. Jésus se rend témoignage par sa droiture et sa justice indéfectibles. Personne ne peut rien Lui reprocher. Notre vocation chrétienne ne doit pas se laisser ternir par le compromis avec le péché - et pourtant, combien sommes-nous fragiles ! Chaque bavure du péché est un contre témoignage du christianisme, sensé être la lumière du monde. Notre témoignage perd en crédibilité. Le temps de Carême nous appelle sans cesse à la conversion, à nous reconnaître pécheurs et à nous remettre au jugement de miséricorde et de pardon de Dieu. Dieu seul peut pardonner, pas la société, ni le sentiment « humanitaire » ou « religieux ». Notre incohérence est parfois à l’origine d’un possible rapprochement à la vérité de la foi qui reste frustré.
« Il est écrit dans votre loi » : ce que nous prétendons être loi divine, ce qu’on juge de manière éclectique « utile ou inutile » dans la doctrine de la foi et de la morale, mettant au banc des accusés la Révélation divine, la Tradition de l’Eglise et le Magistère, est purement « loi humaine » et ne vient pas de Dieu. Là où Jésus dénonce une « fraude sur les étiquettes » de ceux qui appellent des traditions ou des innovations arbitraires « loi de Moïse », il veut élever le « jugement purement humain » et le transformer en regard de foi. Puissions-nous aiguiser notre regard de foi, pour voir l’action de Dieu dans son Eglise, corps du Christ, dont l’apparence est humaine, mais dont l’essence est divine.

3. Le Chrétien est appelé à être, comme Jésus, « lumière du monde ». La déclaration de Jésus - « celui qui me suit ne marchera pas dans les ténèbres, il aura la lumière de la vie » aura une grande fécondité spirituelle tout au long de l’histoire de l’Eglise. De nombreux chrétiens l’ont entendue comme une invitation à suivre le Christ et à l’imiter. Au milieu du combat entre la grâce et le péché, au feu de l’épreuve, la persécution, la maladie, l’incompréhension des frères, la trahison etc., des chrétiens ont voué leur vie à l’obéissance, la pauvreté, la pureté, la charité, comme moines ou moniales, prêtres ou consacrés, dans la contemplation ou dans l’action, pour laisser se transformer l’âme et le coeur endurcis ou blessés et devenir réceptacle transparent de la lumière de Dieu pour le monde.
Cette lumière, présentée par Jésus dans le premier verset, fait référence à l’Esprit de Dieu qui donne à connaître le Père et le Fils (dernier verset). Ce nouveau procès à Jésus se déroule donc dans une grande « inclusion trinitaire », dont l’oeuvre de miséricorde fonctionne comme l’huitre : au milieu de la boue, ce crustacé aspire l’eau sale, la digère, rejette de l’eau pure comme du cristal et forme en lui une perle de nacre ou autre matériau précieux : la beauté de Jésus - et de toute âme qui croit en Lui - est cette perle. La vie consacrée dans l’Eglise a produit de manière semblable de nombreuses perles de sainteté, au milieu de la fragilité humaine.
Puissions-nous accueillir en nous cette lumière trinitaire, pour transformer ce qui est impur en perle, au lieu de le laisser s’aigrir par le scandale ou par l’indifférence vis-à-vis du grand amour révélé en Jésus-Christ.

Dialogue avec le Christ
Seigneur Jésus, je veux Te rester fidèle, regarder vers Toi pour Te louer et T'adorer, me remplir de Ta lumière. Ne permets pas que mon âme se laisse envahir par les ténèbres du péché, du scandale, du mauvais esprit, de la mauvaise volonté. Fais-moi voir ce qui est beau et saint au milieu du drame humain, que nous traversons sur notre route de la vie éternelle.

Résolution
Je prendrai des informations positives sur des événements d'Eglise à partir d'un média chrétien (presse écrite ou Internet).



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