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 - 28 mars 2024 - Saint Gontran
Date : samedi 7 décembre 2013
La m餩tation

 

Les méditations

Je te donne mes mains pour que, par moi, tu travailles

Evangile selon St Matthieu, chapitre 9, 35-38

Jésus parcourait toutes les villes et tous les villages, enseignant dans leurs synagogues, proclamant la Bonne Nouvelle du Royaume et guérissant toute maladie et toute infirmité.
Voyant les foules, il eut pitié d’elles parce qu’elles étaient fatiguées et abattues comme des brebis sans berger.
Il dit alors à ses disciples : « La moisson est abondante, et les ouvriers sont peu nombreux. Priez donc le maître de la moisson d’envoyer des ouvriers pour sa moisson. »
Alors Jésus appela ses douze disciples et leur donna le pouvoir d’expulser les esprits mauvais et de guérir toute maladie et toute infirmité.
Il leur dit : « Allez plutôt vers les brebis perdues de la maison d’Israël. Sur votre route, proclamez que le Royaume des cieux est tout proche. Guérissez les malades, ressuscitez les morts, purifiez les lépreux, chassez les démons. Vous avez reçu gratuitement : donnez gratuitement. »

Prière d'introduction
Viens, Messie promis par le Père, Jésus de notre âme, « au-dessus de tous les miels est la douceur de ta présence ». Que ma prière ce matin soit portée devant toi par l’Esprit de vérité. Au nom du Père, et du Fils et du Saint-Esprit.

Demande
Seigneur, je veux me pencher sur ta poitrine, comme le disciple bien-aimé, pour être touché par l’amour infini de ton cœur et partager ta souffrance quand tu contemples le monde, les hommes égarés comme brebis sans berger. Que puis-je faire pour te consoler ? Que puis-je faire pour aider mes frères dans mon état de vie, dans ma situation actuelle ? Accepte, Seigneur, le don de mes mains fatiguées, de ce cœur qui veut aimer les hommes comme tu les aimes.

Points de réflexion

1. Pour comprendre la mélodie à deux voix qui chante la liturgie en cette première semaine de l’Avent, il nous faut rappeler le principe de l’unité des deux Testaments, essentiel pour la Lectio Divina, et magistralement exposé par saint Augustin : « Le Nouveau est caché (latet) dans l’Ancien ; l’Ancien se manifeste (patet) dans le Nouveau ». Le passage du livre d’Isaïe fait partie d’un oracle du salut, qui ouvre le cœur du peuple en attente, à l’espérance de la venue d’un sauveur : « Oui, peuple de Sion, qui habites Jérusalem, tu n’auras plus à pleurer, car il va te faire grâce à cause du cri que tu pousses, dès qu’il l’entendra il te répondra » (v. 19). En effet, Jésus est l’Emmanuel, le Messie promis, qui a pitié de son peuple, de ces gens las et prostrés comme des brebis qui n’ont pas de berger (v. 36). Saint Thomas d’Aquin écrit : « De même que les anciens Pères ont été sauvés par la foi dans le Christ à venir, ainsi sommes-nous sauvés par la foi au Christ qui, maintenant, est né et a souffert ». Dans l’Ancien Testament, le prophète était le confident de Dieu. Dans le Nouveau, Jésus ouvre son cœur aux disciples, à ses proches et les envoie en mission, pour qu’ils préparent les hommes à l’accueil du Royaume : Jésus en personne. Cette unité des deux Testaments se manifeste aussi dans la continuité de la pédagogie divine. Chez Isaïe nous lisons : « Et il donnera la pluie pour la semence que tu sèmeras en terre, et le pain, produit du sol, sera riche et nourrissant » (v. 23). Dieu promet la pluie, mais les hommes doivent coopérer en ensemençant la terre. Dans la plénitude des temps, Dieu fait appel aux hommes pour annoncer le Royaume, pour porter son message du salut aux extrémités de la terre. La pluie de l’Esprit Saint vient arroser le travail généreux et gratuit d’une Église, qui est riche, parce qu’elle a tout reçu de Dieu (v. 8).

2. Dieu a besoin de mains, Il a besoin de pieds, Il a besoin des cœurs, et Il l’a « voulu volontairement ». Le Pape Pie XII, qui a dû faire face à un courant spiritualiste qui niait le besoin de l’apostolat, écrivait en 1943 : « En mourant sur la croix, Jésus a communiqué à son Église, sans aucune collaboration de sa part, le trésor sans limite de sa Rédemption ; quand il s’agit de distribuer ce trésor, non seulement il partage avec son Épouse immaculée l’œuvre de la sanctification des âmes, mais il veut encore que celle-ci naisse pour ainsi dire de son travail » (Mystici Corporis Christi). La fête de Noël, que nous nous apprêtons à vivre, peut être qualifiée comme la fête de la collaboration de Dieu et des hommes. Dieu a pris le risque de faire dépendre son plan de rédemption d’un Fiat et la réponse de notre Mère Immaculée a tenu en haleine tous les anges du ciel. L’histoire du salut des hommes n’est pas un film monotone, mais une histoire pleine de suspens dans ce dialogue entre Dieu et chacun de nous. Avec saint Alphonse-Marie de Liguori, nous pouvons demander au Seigneur ce matin : « Ah, Seigneur, peux-tu encore inventer quelque chose pour te faire aimer de nous ? ». Mais Dieu nous demande aussi de jouer notre rôle par notre apostolat et notre travail au service de l’Évangélisation. Un travail parfois décousu, inconstant, peureux, mais le Seigneur nous veut nombreux à ensemencer la terre de son amour et de sa miséricorde, après il fera pleuvoir, il enverra son Esprit sur l’œuvre de nos mains. Plus encore, Jésus est déjà à l’œuvre, comme nous le montre l’Évangile (v. 35), et, pour cela, le Pape n’hésitait pas à dire aux jeunes à Rio : « N’aie pas peur ! Quand nous allons annoncer le Christ, c’est Lui-même qui nous précède et nous guide ».

3. Seigneur, je veux accueillir le message de l’ange (« Soyez sans crainte, car voici que je vous annonce une grande joie, qui sera celle de tout le peuple : aujourd’hui vous est né un Sauveur, qui est le Christ Seigneur » Lc 2,10-11) et courir à ta rencontre ; et, après avoir contemplé l’Amour incarné, aller crier à tout le monde, par mon témoignage simple, que tu nous aimes et que tu as besoin de nous. Que ma vie quotidienne soit la semence sur laquelle tombe la pluie de ton amour.

Dialogue avec le Christ
Jésus, j’aimerais que tous les hommes t’offrent leurs mains, leurs pieds, leur intelligence, leur cœur, pour aller travailler à la moisson. La moisson est abondante et beaucoup de nos frères meurent de faim, meurent d’ennui, ils ne te connaissent pas. Accepte l’offrande de ma vie, de ce pain de mon pauvre sol, qu’il soit riche et nourrissant pour les hommes qui ont faim de toi. Que le témoignage de ma vie puisse les ramener au pain de la vie éternelle et que je puisse prier tous les soirs avec l’Église : « Fais germer et grandir jusqu’à la moisson la semence du Royaume des cieux que nous avons jetée en terre par le travail de cette journée ».

Résolution
Raviver en mon âme la dévotion de la visite eucharistique, pour présenter au Seigneur mon travail, les cadeaux que je lui prépare pour Noël dans mon âme. Paul VI disait : « La visite (eucharistique) est une marque de gratitude, un geste d’amour et un devoir de reconnaissance envers le Christ Notre-Seigneur présent en ce lieu (le tabernacle) ».



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