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 - 16 avril 2024 - Saint Benoît-Joseph Labre
Date : dimanche 6 avril 2014
La m餩tation

 

Les méditations

En Jésus l’amour est plus fort que la mort

Evangile selon St Jean, chapitre 11, 1-45

Un homme était tombé malade. C"était Lazare, de Béthanie, le village de Marie et de sa sœur Marthe.
(Marie est celle qui versa du parfum sur le Seigneur et lui essuya les pieds avec ses cheveux. Lazare, le malade, était son frère.)
Donc, les deux sœurs envoyèrent dire à Jésus : « Seigneur, celui que tu aimes est malade. »
En apprenant cela, Jésus dit : « Cette maladie ne conduit pas à la mort, elle est pour la gloire de Dieu, afin que par elle le Fils de Dieu soit glorifié. »
Jésus aimait Marthe et sa sœur, ainsi que Lazare.
Quand il apprit que celui-ci était malade, il demeura pourtant deux jours à l’endroit où il se trouvait ; alors seulement il dit aux disciples : « Revenons en Judée. »
Les disciples lui dirent : « Rabbi, tout récemment, les Juifs cherchaient à te lapider, et tu retournes là-bas ? »
Jésus répondit : « Ne fait-il pas jour pendant douze heures ? Celui qui marche pendant le jour ne trébuche pas, parce qu’il voit la lumière de ce monde ; mais celui qui marche pendant la nuit trébuche, parce que la lumière n’est pas en lui. »
Après ces paroles, il ajouta : « Lazare, notre ami, s’est endormi ; mais je m’en vais le tirer de ce sommeil. »
Les disciples lui dirent alors : « Seigneur, s’il s’est endormi, il sera sauvé. »
Car ils pensaient que Jésus voulait parler du sommeil, tandis qu’il parlait de la mort.
Alors il leur dit clairement : « Lazare est mort, et je me réjouis de n’avoir pas été là, à cause de vous, pour que vous croyiez. Mais allons auprès de lui ! »
Thomas (dont le nom signifie : Jumeau) dit aux autres disciples : « Allons-y nous aussi, pour mourir avec lui ! »

Prière d'introduction
Père, tu as ressuscité Jésus, ton Fils bien-aimé, d’entre les morts par la puissance de l’Esprit. Accorde-moi la grâce de m’endormir un jour en Jésus pour ressusciter à la vie nouvelle qui est communion d’amour. Au nom du Père...

Demande
Seigneur, à l’approche de la célébration des mystères qui m’ont donné une nouvelle vie, je te prie pour ceux qui vont renaître de l’eau et de l’Esprit, les catéchumènes, spécialement pour ceux de mon diocèse et ceux qui sont persécutés.

Points de réflexion

1. Que dit en soi le texte biblique ? Un mot traverse la liturgie de ce dimanche : résurrection. Ézéchiel, parlant au futur (Je vais ouvrir vos tombeaux et je vous en ferai sortir), annonce une promesse de résurrection qui va au-delà d’un simple retour à la « même vie » de l’exil, puisque Dieu promet d’être à la tête de son peuple, de le conduire à la terre promise ; le prophète nous parle surtout de la vie nouvelle par l’esprit que Dieu met en nous (v. 14). Le Seigneur rachètera Israël de toutes ses fautes (Ps 129) et lui donnera la vraie vie à travers son Esprit. Ainsi donc, la résurrection n’est pas simplement un retour à la vie, elle implique aussi le rétablissement d’une relation nouvelle et privilégiée entre Dieu et son peuple. Cet Esprit de la promesse a ressuscité Jésus d’entre les morts et désormais il habite en nous, il donnera la vie à nos corps mortels (2e lecture). Nous ne sommes plus sous l’emprise de la chair, mais sous l’emprise de l’Esprit. Dans l’Évangile, Jésus porte à plénitude la promesse d’Ézéchiel : la Résurrection est communion à la vie de Jésus : « Moi, je suis la résurrection » (v. 25). Saint Pierre rappelle aux premiers chrétiens leur nouvelle condition et bénit « le Dieu et Père de notre Seigneur Jésus Christ : dans sa grande miséricorde, il nous a engendrés de nouveau par la Résurrection de Jésus-Christ d’entre les morts, pour une vivante espérance, pour un héritage exempt de corruption, de souillure, de flétrissure, et qui vous est réservé dans les cieux » (1 P 1,3-4).

2. Que nous dit le texte biblique ? L’Évangile d’aujourd’hui est une annonce, une préparation pour la grande Résurrection ; celle-ci est le fruit mûr de la vie du Fils de Dieu offerte par amour sur le bois de la croix. Devant la foi de Marthe dans une résurrection imparfaite, Jésus se présente lui-même comme la Résurrection. L’homme commence à vivre pleinement par la foi et la communion de vie avec Jésus. La vie qui Jésus nous donne n’est pas simplement un simple retour à la vie mortelle, elle est promesse de la vie abondante qui est communion d’amour avec Dieu : « Dans la Résurrection de Jésus, une nouvelle possibilité d’être homme a été atteinte, une possibilité qui intéresse tous les hommes et ouvre un avenir, un avenir d’un genre nouveau pour les hommes » (Benoît XVI). En Jésus, Dieu participe à la destinée de l’homme et bouleverse sa signification. À partir du mystère pascal, la promesse païenne d’une immortalité sans un amour qui donne sens à l’éternité est un non-sens. Saint Jean, dans relation intime et fraternelle de Jésus avec Lazare et ses sœurs, nous offre un contexte unique pour comprendre que le Dieu qui nous a appelés du néant à l’existence, de la mort à la vie, est un Dieu qui nous aime (Voyez comme il l’aimait !) ; il est devenu homme par amour, « cet homme plein d’humanité qui a pleuré sur son ami Lazare » (Préface). Ce même Dieu plein de tendresse nous appellera aussi au dernier jour par notre nom pour être avec lui pour toujours. C’est alors que nous comprendrons que « l’amour crée immortalité et l’immortalité procède uniquement de l’amour [...] Celui qui est mort pour tous a fondé aussi l’immortalité pour tous » (J. Ratzinger).

3. « L’amour est fort comme la mort » (Ct 8, 6). Après l’événement de la Résurrection du Christ nous pouvons écrire : l’amour est plus fort que la mort. « Aimer un être, c’est dire : toi, tu ne mourras pas » (G. Marcel). L’avènement du Fils de Dieu au monde porte un « Moi » qui est Résurrection, qui ne se borne pas à créer un monde d’immortels exclus de la vie divine. En Jésus, le « je » de l’homme peut communier avec le « Tu » de Dieu. Dieu nous a unis définitivement à son mystère, « le Roi nous a introduit en ses appartements » (cf. Ct 1, 4), pour qu’en communion avec lui nous vivions de son amour : « L’amour se suffit, il plaît par lui-même, il est son propre mérite et sa propre récompense. L’amour ne veut pas d’autre cause, pas d’autre fruit que lui-même. Son vrai fruit, c’est d’être. J’aime parce que j’aime. J’aime pour aimer » (saint Bernard).

Dialogue avec le Christ
Jésus, je te remercie pour le don de mon baptême qui m’a introduit dans ce mystère de communion avec toi, avec le Père et l’Esprit Saint. Je veux t’aimer comme Marthe et Marie. Je veux que tu m’aimes comme tu aimais Lazare. Je veux mourir avec toi pour vivre éternellement en Dieu et faire de toi ma vie pour l’éternité.

Résolution
Si c’est possible, demander le prénom d’un des catéchumènes de la paroisse ou du diocèse et le porter spécialement dans la prière. Si ce n’est pas possible, prier pour ceux qui vont recevoir le baptême en secret à cause de la persécution.



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