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 - 28 mars 2024 - Saint Gontran
Date : lundi 23 juin 2014
La m餩tation

 

Les méditations

Discours sur la montagne : la paille et la poutre

Evangile selon St Matthieu, chapitre 7, 1-5

Comme les disciples s’étaient rassemblés autour de Jésus, sur la montagne, il leur disait :
« Ne jugez pas, pour ne pas être jugés ; le jugement que vous portez contre les autres sera porté aussi contre vous ; la mesure dont vous vous servez pour les autres servira aussi pour vous.
Qu’as-tu à regarder la paille dans l’œil de ton frère, alors que la poutre qui est dans ton œil, tu ne la remarques pas ?
Comment vas-tu dire à ton frère : ’Laisse moi retirer la paille de ton œil’, alors qu’il y a une poutre dans ton œil à toi ?
Esprit faux ! Enlève d’abord la poutre de ton œil, alors tu verras clair pour retirer la paille qui est dans l’œil de ton frère. »

Prière d'introduction
Seigneur, hier, nous avons célébré la fête du Saint-Sacrement, nous t’avons adoré, toi qui es réellement présent dans l’Eucharistie. Aujourd’hui, même si je ne suis pas à l’église, tu es quand même ici avec moi. Je t’adore, je renouvelle l’abandon total de tout mon être à ta divine volonté.

Demande
Seigneur, rends-moi humble !

Points de réflexion

1. Ce passage de l’Évangile se trouve vers la fin du sermon sur la montagne. La foule et les disciples ont déjà longuement écouté le message du Christ, depuis les béatitudes jusqu’au Notre Père, et ils ont été captivés par cet enseignement donné avec autorité. Mais que faut-il faire de tout ce message évangélique ? Comment en faire bon usage ? C’est comme un médicament, il nous guérit si on le prend en respectant les prescriptions, mais il devient inutile, voire nocif, si on en fait un mauvais usage. L’Évangile d’aujourd’hui est une sorte de mode d’emploi de notre foi chrétienne, il nous met en garde contre un mauvais usage, celui de prendre l’Évangile comme un prétexte pour critiquer les autres.
Dans la parabole du pharisien et du publicain, le premier se sert des lois judaïques pour critiquer l’autre et montrer sa supériorité. Il fait de la loi un escabeau pour dépasser les autres d’une tête, alors qu’elle est censée être une échelle pour monter jusqu’à Dieu. Quand nous nous plaignons des pécheurs qui ne vont pas à la messe le dimanche, qui vivent en couple hors du mariage, qui sont violents ou ne s’intéressent qu’à leur argent, nous tombons alors dans la tentation du pharisien. Nous faisons de la parole de Dieu un instrument pour rabaisser les autres et nous sentir supérieurs. C’est là qu’il faut prendre conscience que la parole de Dieu est d’abord un message personnel. Je la reçois surtout pour me convertir, et seulement ensuite pour convertir les autres.

2. Par l’exemple de la paille et de la poutre, le Christ veut nous dire que nous devons d’abord nous améliorer nous-mêmes, avant de chercher à améliorer les autres.
D’une part, notre amour-propre nous empêche d’avoir une vision objective de nos actes par rapport à ceux des autres. Comme le dit Rupert de Deutz, peut-être ce que tu vois, ou crois voir, dans l’œil de ton frère, n’est-il pas même une paille, mais l’ombre d’une paille ; et toi, tu vois mal et tu discernes mal, parce que tu ne vois pas la poutre de ton œil.
D’autre part, il ne s’agit pas d’avoir la fausse humilité de me purifier de mes petites fautes pour montrer l’exemple à mes voisins qui doivent se corriger d’énormes péchés. Non, il s’agit de la véritable humilité, qui consiste à être convaincu de cette vérité : je suis bien pire que les autres. Et c’est vrai. Si je vois les autres commettre les péchés les plus honteux, que sais-je de leurs intentions ou des circonstances de cette action ? Et qui me dit que je ne tomberai pas dans la même tentation un jour ? C’était la conviction de sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus : Je reconnais que sans lui, j’aurais pu tomber aussi bas que sainte Madeleine et la profonde parole de Notre-Seigneur à Simon retentit avec une grande douceur dans mon âme... Je le sais : « celui à qui on remet moins, aime moins » (Lc 7,40-47) mais je sais aussi que Jésus m’a plus remis qu’à sainte Madeleine, puisqu’il m’a remis d’avance, m’empêchant de tomber.

3. Une fois que j’aurai pris conscience de cette vérité, à savoir, que je suis bien pire que les autres, alors j’aurai la pureté d’intention nécessaire pour les aider à se corriger. Reprendre et enseigner l’ignorant est une des sept œuvres de miséricorde spirituelles. L’indifférence face à la misère morale des autres serait une omission. La réplique de Caïn (suis-je le gardien de mon frère ?) n’est pas digne d’un disciple du Christ. Le Christ nous conseille de corriger nos frères, mais sans arrières-pensées, comme lui-même corrige ses disciples, avec amour et en donnant sa vie pour eux.
Ce que l’Évangile exclut, c’est le jugement de condamnation. Nous ne devons pas corriger pour condamner, mais pour aider. Saint Augustin explique qu’on ne peut vouloir l’amendement de quelqu’un que l’on hait : « Jette loin de toi ta haine : et alors, cet homme que désormais tu aimes, tu pourras le corriger ». La condition du jugement fraternel, c’est l’amour.

Dialogue avec le Christ
Seigneur, tu es devenu homme, tu t’es mis dans la file des pécheurs pour le baptême de Jean et tu n’as pas refusé de prendre sur toi tous mes péchés lors de ton agonie. Tu n’es pas venu pour condamner, mais pour sauver les hommes. Aide-moi à suivre ton exemple !

Résolution
Aujourd’hui, je penserai à une personne que je n’aime pas et je chercherai trois de ses qualités.



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