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 - 24 avril 2024 - Sainte Marie-Euphrasie Pelletier
Date : samedi 6 septembre 2014
La m餩tation

 

Les méditations

Le culte du dieu « C’est comme ça »

Evangile selon St Luc, chapitre 6, 1-5

Un jour de sabbat, Jésus traversait des champs de blé ; ses disciples arrachaient et mangeaient des épis, après les avoir froissés dans leurs mains. Des pharisiens lui dirent : « Pourquoi faites-vous ce qui n’est pas permis le jour du sabbat ? » Jésus leur répondit : « N’avez-vous pas lu ce que fit David un jour qu’il eut faim, lui et ses compagnons ? Il entra dans la maison de Dieu, prit les pains de l’offrande, en mangea, et en donna à ses compagnons, alors que les prêtres seuls ont la permission d’en manger. » Jésus leur disait encore : « Le Fils de l’homme est maître du sabbat. »

Prière d'introduction
Sainte Trinité, ta présence réjouit mon âme, je te loue et te bénis au cours de cette prière. Gloire au Père, au Fils et au Saint Esprit.

Demande
Seigneur, que ma rencontre avec toi dans la prière soit toujours nouvelle, donne-moi l’humilité et la simplicité nécessaires pour m’émerveiller comme un enfant, de plus en plus, devant le mystère infini de ton amour.

Points de réflexion

1. Que dit en soi le texte biblique ? Le chapitre 6 de l’Évangile de Luc concentre un bon groupe de paroles et de gestes de Jésus, qui semblent s’opposer à la manière normale de concevoir les relations avec Dieu et le prochain à son époque. Les paroles du maître traversent les siècles pour continuer à nous déranger aujourd’hui, ce matin. L’événement des épis arrachés par les disciples en sabbat est le scénario où apparaît l’ opposition entre une certaine manière rigide de concevoir Dieu et la révélation que Dieu fait continuellement de lui-même. « Pourquoi faites-vous ce qui n’est pas permis le jour du sabbat ? » (v. 2) c’est la question du croyant, peut-être très observant et pieux, qui a simplement reçu une tradition et croit au dieu « C’est comme ça ». Jésus, dans les versets qui suivent, montre la manière d’agir de Dieu en faveur des hommes dans l’histoire du salut et termine par cette phrase lapidaire, qui nous rassure dans notre relation avec lui : « Le Fils de l’homme est maître du sabbat » (v. 5). En Jésus, Dieu ne complique pas le salut de l’homme, mais s’implique en notre faveur. Dans la lecture, saint Paul nous montre l’exemple de l’apôtre « livré en spectacle au monde, aux anges et aux hommes » (v. 9), parce qu’en prêchant un Christ crucifié, il n’a pas présenté l’image politiquement correcte de Dieu aux hommes. Mais il a un argument plus fort en faveur de l’Évangile : sa propre vie ; car beaucoup peuvent enseigner, mais son humanité épuisée au service de l’Évangile est un argument imbattable de l’authenticité de son amour pour ses frères. Son expérience témoigne de la rencontre avec Dieu qui « est vérité en toutes ses paroles, amour en toutes ses œuvres » (Ps 145, 13).

2. Que nous dit le texte biblique ? Les lectures d’aujourd’hui nous invitent à entrer dans la prière et à nous prosterner devant Dieu avec une profonde humilité, pour nous laisser toucher intérieurement par l’infini mystère de son amour. La création de faux dieux n’est pas seulement un problème des païens, c’est aussi un réel danger pour nous, croyants, car très souvent, nous fabriquons des images de Dieu à notre mesure, surtout quand l’Évangile nous dérange. Et qui donc peut nous montrer la vraie image de Dieu ? Une seule personne : Jésus, le Verbe qui était au commencement avec Dieu, il est Dieu avec nous. Pour nous montrer l’image du Père, Jésus nous rappelle l’histoire du salut, et comment Dieu agit toujours en faveur des hommes, parce qu’il nous aime. En Jésus et par son mystère pascal, Dieu saute toutes les règles et la logique qui séparaient le ciel et la terre. En Dieu il n’y a pas cette fausse contradiction entre norme et liberté, puisque les règles de Dieu sont l’expression de son amour pour nous. Plus encore, la règle suprême de notre vie chrétienne est une personne, le maître de toute règle et institution.

3. Nous, chrétiens, nous devons faire attention pour fuir le culte du dieu « C’est comme ça ». Derrière les règles et les bonnes institutions de la vie de l’Église, il y a le Dieu vivant, le maître du sabbat, qui nous invite à respecter ses lois sans les diviniser, à trouver la raison de la règle, qui n’est pas toujours la règle de la raison humaine, mais de la raison aimante de Dieu. Pour éviter cet écueil, il est fondamental de garder une relation vivante et personnelle avec lui, de faire de Jésus le principe de notre vie. Dans cette relation personnelle avec lui, il ne s’agit pas tellement « d’un Dieu dont on parle, mais d’un Dieu dont on vit » (M. Zundel).

Dialogue avec le Christ
Jésus, accorde-moi la grâce d’une rencontre renouvelée avec toi chaque jour, je cherche la face de Dieu. Avec saint Augustin je te demande de m’appeler et que ton cri force la surdité de mon oreille ; que ta splendeur rayonne et qu’elle chasse mon aveuglement ; que ton parfum, je le respire et que je soupire pour toi ; que je te goûte, et que je sois dévoré par la faim et la soif de toi ; touche-moi, beauté si ancienne, beauté si nouvelle, et que je brûle du désir de votre paix.

Résolution
Au début de cette année scolaire, me donner les moyens pour faire grandir cette relation personnelle avec Jésus (réserver un temps de prière particulier dans la journée, assister à une retraite, aller à la Messe en semaine, me confesser plus régulièrement, etc.).



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