Les méditations
L’infidélité est amère
Saint Jean 13, 16-20
Après avoir lavé les pieds de ses disciples, Jésus parla ainsi : « Amen, amen, je vous le dis : le serviteur n’est pas plus grand que son maître, le messager n’est pas plus grand que celui qui l’envoie. Si vous savez cela, heureux êtes-vous, pourvu que vous le mettiez en pratique. Je ne parle pas pour vous tous. Moi, je sais quels sont ceux que j’ai choisis, mais il faut que s’accomplisse la parole de l’Écriture : Celui qui partageait mon pain a voulu me faire tomber. Je vous dis ces choses dès maintenant, avant qu’elles n’arrivent ; ainsi, lorsqu’elles arriveront, vous croirez que moi, JE SUIS. Amen, amen, je vous le dis : recevoir celui que j’envoie, c’est me recevoir moi-même ; et me recevoir, c’est recevoir celui qui m’envoie. »
Prière d’introduction Père, en rachetant la nature humaine tu nous as doté d’une plus grande dignité que celle que nous avions au commencement. Maintiens-nous dans ton amour et soutiens tout spécialement ceux qui ont reçu une nouvelle vie par le baptême.
Pétition Seigneur, enseigne-moi à imiter ton humilité, celle qui vainc le mal et confond ceux qui trahissent ta parole. Remplis-moi de la force de ton Esprit afin que cette vertu prenne définitivement racine dans mon coeur. Que mon amour et mon service pour mes frères soient marqués par une humilité constante.
Réflexion
1. Le serviteur n’est pas plus grand que son maître.Il ne semble y avoir aucune limite à l’humilité du Seigneur. Il s’abaisse jusqu’à faire par amour le travail d’un esclave. Contemplons cet exemple de service. Le Fils de Dieu, l’alpha et l’oméga de toute la création, notre Seigneur et Maître, noue un torchon autour de sa taille, se courbe et se met à laver les pieds de quelques hommes pécheurs, faibles et sans éducation,... Et il leur dit : « le serviteur n’est pas plus grand que son maître... Si vous savez cela, heureux êtes-vous, pourvu que vous le mettiez en pratique. » Et moi, est-ce que je mets cela en pratique, ? Est-ce que je me rebelle facilement ? suis-je humble dans mon service aux autres ? Dans ce passage Jésus prépare ses apôtres à transmettre la foi au monde entier. Il sait que bientôt sa vie sur terre s’achèvera et qu’il les enverra pour guider et enseigner les âmes. Pour devenir humble il est nécessaire parfois de recevoir des leçons d’humilité. Comme nous le fait remarquer sainte Thérèse d’Avila, il faut « beaucoup d’humiliation pour un peu d’humilité ». Travailler pour le Christ et son Eglise demande de l’humilité car il faut être complètement docile à Dieu afin de devenir un instrument efficace pour le salut des âmes.
2. Les trahisons de nos amis sont les plus rudes. Jésus fait preuve d’une grande confiance envers ses disciples. Il les appelle ses amis. Il leur a lavé les pieds et il leur fait des confidences. Il les invite à servir les autres comme Il leur a enseigné. Les disciples jouissent d’une intimité avec le Seigneur. Jésus Christ fait preuve de la même confiance envers nous. Il désire ardemment établir la même relation intime avec nous. Il nous appelle tous à continuer son œuvre. Nous rendons-nous compte qu’il dépend en grande partie de nous que son message arrive à la génération suivante ou non ? Jésus compte sur nous. Pensons à l’attitude des disciples fidèles lors de la dernière Cène, quand tout l’entourage était hostile à Jésus. Il a vu leur sincère consternation à l’idée que l’un d’entre eux allait le trahir ; Il a entendu leurs promesses sincères de rester avec lui jusqu’au bout. Pourtant, ils n’ont pas été capables d’assumer leurs fanfaronnades. Reconnaissons notre faiblesse et renouvelons souvent notre fidélité à Jésus. Réfléchissons : avons-nous jamais communié dans un état indigne, en état de péché mortel ? L’Ecriture d’aujourd’hui nous fait comprendre que faire une telle chose est un rejet et une moquerie de l’amour que Jésus nous offre dans ce sacrement.
3. Seul l’humble représente loyalement le Christ. L’Evangile indique clairement que Jésus accepte tout ce qui lui arrive, non pas en raison du destin ou d’une quelconque fatalité, mais parce qu’il le décide. Il sait ce qui va se passer. Il connaissait le coût du rachat des hommes et il était disposé à le payer. Le Christ choisit de mourir. « Je donne ma vie...personne ne me l’ôte, mais je la donne de moi-même ». (Jean 10,17) Ce passage montre non seulement l’amertume de l’infidélité mais il souligne également, en raison de la réponse libre d’amour de Dieu, la gloire et la grandeur de la fidélité. L’exemple d’une fidélité parfaite, née d’une humilité profonde, est manifeste dans la passion et la mort du Seigneur. Ce type de fidélité est capable de conquérir tout le mal du monde et donne la garantie que le bien vaincra toujours. Comme ambassadeurs du Christ, nous, les chrétiens, sommes dans le monde comme témoins du Christ. Nous parlons pour lui, nous agissons en son nom, et nous honorons Dieu seulement si nous agissons avec une vraie humilité de coeur. Sans vraie humilité, on ne peut pas être un ambassadeur fidèle du Christ et de son message.
Dialogue avec le Christ Seigneur, comme je suis prompt à t’offenser ! Avec quelle vulnérabilité tu nous présentes ton coeur pur ouvert pour nous aimer et prêt à être déçu par notre manque de réponse à ton amour ! Mais combien plus rapide tu es à nous pardonner ! Enseigne-moi l’humilité pour que mes mots, mes actions et mes oeuvres ne t’offensent plus jamais. Amen.
Résolution Je préparerai mon âme à recevoir Jésus-Christ. Si je ne suis pas en état de grâce, je chercherai aujourd’hui, ou du moins avant ma prochaine communion, à faire une bonne confession. Je ferai aussi un acte d’humilité en réparation pour mes péchés en demandant pardon à ceux que j’ai offensé aujourd’hui par ma conversation ou par ma conduite.
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