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 - 16 avril 2024 - Saint Benoît-Joseph Labre
Date : lundi 3 octobre 2005 | Lire l'Evangile dans son contexte
La m餩tation

 

Les méditations

La charité évangélique

Saint Luc 10, 25-37

Pour mettre Jésus à l’épreuve, un docteur de la Loi lui posa cette question : « Maître, que dois-je faire pour avoir part à la vie éternelle ? » Jésus lui demanda : « Dans la Loi, qu’y a-t-il d’écrit ? Que lis-tu ? » L’autre répondit : « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton coeur, de toute ton âme, de toute ta force et de tout ton esprit, et ton prochain comme toi-même. » Jésus lui dit : « Tu as bien répondu. Fais ainsi et tu auras la vie. » Mais lui, voulant montrer qu’il était un homme juste, dit à Jésus : « Et qui donc est mon prochain ? » Jésus reprit : « Un homme descendait de Jérusalem à Jéricho, et il tomba sur des bandits ; ceux-ci, après l’avoir dépouillé, roué de coups, s’en allèrent en le laissant à moitié mort. Par hasard, un prêtre descendait par ce chemin ; il le vit et passa de l’autre côté. De même un lévite arriva à cet endroit ; il le vit et passa de l’autre côté. Mais un Samaritain, qui était en voyage, arriva près de lui ; il le vit et fut saisi de pitié.Il s’approcha, pansa ses plaies en y versant de l’huile et du vin ; puis il le chargea sur sa propre monture, le conduisit dans une auberge et prit soin de lui. Le lendemain, il sortit deux pièces d’argent, et les donna à l’aubergiste, en lui disant : ’Prends soin de lui ; tout ce que tu auras dépensé en plus, je te le rendrai quand je repasserai.’ Lequel des trois, à ton avis, a été le prochain de l’homme qui était tombé entre les mains des bandits ? » Le docteur de la Loi répond : « Celui qui a fait preuve de bonté envers lui. » Jésus lui dit : « Va, et toi aussi fais de même. »

Prière Seigneur, fais de moi un instrument de paix.
Là où il y a la haine que je sème l’amour ; là où il y a l’injure, le pardon ;
là où il y a le doute, le pardon ; où il y a le désespoir, l’espérance ;
là où il y a les ténèbres, la lumière ; et où il y a la tristesse, la joie.
O divin Maître, fais que je ne cherche pas tant à être consolé qu’à consoler ;
à être compris, qu’à comprendre ; à être aimé qu’à aimer.
Car c’est en donnant qu’on reçoit, c’est en pardonnant qu’on est pardonné
Et c’est en mourant qu’on naît à la vie éternelle. Amen

Demande Puissé-je te reconnaître, Seigneur, et te servir dans ceux qui sont dans le besoin sans compter ni le temps ni l’effort.

Points de réflexion

1. Etre un abri dans la tempête. Saint Jérôme raconte qu’au Ve siècle, ce bout de chemin d’une douzaine de kilomètres, dont la dénivellation de Jérusalem à Jéricho est de 800 mètres, s’appelait encore « la route rouge » ou « le chemin du sang ». Aujourd’hui encore cette route demeure particulièrement dangereuse pour les voyageurs. C’est une route étroite dans des passages rocheux et des tournants abrupts en font un endroit de choix pour les brigands. Jésus nous décrit un voyageur imprudent en route pour Jéricho qui se risquait seul et il n’est pas surprenant qu’il se soit attiré des ennuis. On serait tenté de dire qu’il lui est arrivé ce qu’il méritait. Quelles sont mes excuses, à moi, pour ne pas aider ceux qui sont dans le besoin ? Manque de temps ? Manque d’argent ? Est-ce que je considère certaines personnes comme des moins que rien, ne méritant pas du temps, de l’argent ou des efforts de ma part ? Jésus nous dit d’aider même celui qui s’est attiré des ennuis. La grâce ne nous a pas été donnée pour que nous soyons condescendants. C’est parce que nous avons reçu la grâce de Dieu que nous devons être celui qui vient au secours des malheureux, qui qu’ils soient. La grâce n’est pas un dû, ni un acquis : elle est au service de la charité telle qu’elle est prêchée par l’Evangile.

2. Celui qui est dans le besoin, il est notre voisin. « Qu’est-il écrit dans la Loi ? Que lis-tu ? » demande Jésus. Les Juifs orthodoxes stricts portaient (et portent encore aujourd’hui) des petits rouleaux en cuir appelés phylactères qui contiennent certains passages de l’Ecriture du Deutéronome et de l’Exode : « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu ». Les scribes ajoutaient, du Lévitique 19,18 : « Tu aimeras ton prochain comme toi-même. » Cependant, beaucoup comprenait cette définition du prochain comme étant leurs frères Juifs seulement. Or, on reconnaît la valeur d’un homme dans la façon dont il traite quelqu’un qui ne peut rien lui rendre. Quiconque est dans le besoin est notre prochain, indépendamment de sa race et de sa religion. Si on se considère vraiment comme des disciples du Christ, tout homme doit pouvoir trouver en nous aide et soulagement. Il doit trouver en nous la personne qui se soucie vraiment de son bien-être parce que c’est ce que demande la charité évangélique que nous sommes appelés à vivre.

3. Le plaindre ne suffit pas. Les voleurs peuvent se servir de ruse ou de leurres. Le prêtre et le lévite ont peut-être cru qu’il y avait quelque malfaiteur caché derrière le blessé, prêt à terrasser celui qui voudrait porter secours. Sans être naïf ou se laisser prendre au jeu, nous ne devons pas craindre de nous soucier du mendiant sur notre chemin. Si nous nous détournons habituellement des mendiants, le coeur s’endurcit et nous finirons par nous détourner même de celui qui est vraiment dans le besoin. Le prêtre et le lévite ont sans doute eu de la compassion pour ce pauvre homme mais ils n’ont rien fait pour lui. Jésus-Christ est bien clair : l’aide doit être efficace et ne doit pas consister de lamentations et de reproches. Le vrai disciple de Jésus ne doit pas se contenter de stériles lamentations. Jésus nous dit clairement : « Va et fais de même ». La foi sans les oeuvres est une foi morte. (Jacques 2,14-16)

Dialogue avec le Christ Seigneur, je sais que la charité doit se traduire en service pratique et véritable à tout homme. Puisse mon assistance aux autres être le reflet d’une estime vraie et fraternelle qui ne serve qu’à secourir mon frère de toutes les façons possibles, sans rien chercher pour moi-même Puissé-je apprendre à porter le fardeau de mon prochain, à prier que ses erreurs lui soient révélées, à découvrir ses qualités et ses vertus, à partager ses succès et ses échecs. Rappelle-moi toujours que le bien et le mal jaillissent du même coeur. Aide-moi à faire l’effort nécessaire pour stimuler la bonté du coeur qui me fera toujours parler et penser avec bienveillance de mon prochain. Seigneur, fais de moi un instrument de ta paix fondée sur une authentique charité évangélique.

Résolution Poussé par la foi, je ferai, sans me plaindre, un acte discret de charité ou je rendrai un service qui soulagera quelqu’un que j’ai longtemps négligé.



Cette méditation a été écrite par



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