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 - 24 avril 2024 - Sainte Marie-Euphrasie Pelletier
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Homélie

Saints André Kim, prêtre, Paul Chong et leurs compagnons, martyrs

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Auteur :

Frère Dominique, fsj

La bible:

Par le miracle qu’il accomplit, Jésus montre à la foule nombreuse qui le suit combien il est un grand prophète. Elle ne s’y trompe pas puisqu’on l’entend dire à la fin du passage que nous méditons : « Un grand prophète s’est levé parmi nous, et Dieu a visité son peuple ». Mais sont-ils allés assez loin ? Ont-ils vu ce que Jésus a fait ?

Il est clair que ce miracle extraordinaire présente Jésus comme un prophète. Dans le récit qu’il en fait, saint Luc emploie en effet la structure et de nombreuses expressions que nous pouvons lire dans un récit analogue de l’Ancien Testament, celui du prophète Elie ressuscitant le fils de la veuve de Sarepta. Luc veut montrer qu’il y a un lien à établir entre ces deux miracles. Ils sont en effet tous les deux situés à la porte de la ville, ils concernent tous deux un fils unique, le fils d’une veuve et à la fin de chacun de ces deux récits, on lit la même conclusion : « il le remit à sa mère… ».

Pourtant ces analogies n’ont pas pour seul but de camper Jésus comme prophète. En effet Elie n’est pas un prophète parmi les autres. Il est le grand prophète qui doit revenir à la fin des temps. Même Jean Baptiste n’est pas comparé par saint Luc au prophète Elie. De plus, Luc désigne Jésus comme le « Seigneur », c’est-à-dire comme celui qui est ressuscité d’entre les morts. Ainsi, Jésus se révèle comme un prophète plus grand qu’Elie, il est le prophète de la fin des temps.

Il y a donc plus à lire dans ces versets. Par exemple, en disant « le Seigneur fut saisi de pitié pour elle », l’évangéliste nous rappelle que, si Jésus est bien Dieu qui visite son peuple, il est Dieu qui a compassion de la misère humaine. Il vient la consoler de sa présence et lui dit : « Ne pleure pas ». Par sa miséricorde, le Seigneur manifeste son pouvoir sur la vie et sur la mort pour libérer les hommes, pour rétablir les relations essentielles qui ont été rompues par le péché et ses conséquences. En effet, à peine relevé, le jeune homme se remet à parler, à communiquer, et peut être rendu à sa mère.

Ces réflexions nous conduisent à regarder la scène avec plus d’ampleur, à considérer le vaste mouvement des deux cortèges qui se croisent. D’une part, la foule immense qui suit Jésus, d’autre part le cortège funèbre, nombreux lui aussi, qui accompagne le défunt et sa mère. Ce cortège est tout à sa peine, à l’image de cette femme broyée par le malheur. Elle ne voit pas Jésus venir à elle, sans doute fixe-t-elle le sol, certainement n’attend-elle plus rien de la vie. Jésus la voit le premier et, d’un geste, il arrête le cortège. Le malheur qu’on croyait irréparable est brisé dans son élan par un seul geste du Seigneur. Après le miracle, les deux cortèges ne font plus qu’une seule foule, unifiée dans la louange des merveilles que le Seigneur fait pour nous.

Seigneur Jésus, ne permet pas que nous soyons accablés par la souffrance et l’injustice, regarde-nous qui marchons vers nos cimetières et lève la main pour détourner nos cortèges funèbres. Touche nos brancards et nos cercueils et la mort sera brisée dans son élan. Commande-nous de nous relever et nous proclamerons tes louanges devant cette assemblée. Ta miséricorde ne connaît pas de limite, montre nous la tendresse du Père, nous en avons tant besoin, et nous aurons le bonheur de rendre gloire à Dieu dans tous nos pays, de chanter ta victoire à jamais.


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