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 - 16 avril 2024 - Saint Benoît-Joseph Labre
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Homélie

Saints Michel, Gabriel et Raphaël, archanges

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Auteur :

Père Joseph-Marie, fsj

La bible:

« Quand tu étais sous le figuier, je t’ai vu ». Le figuier aux fruits si doux est le symbole de la Parole de Dieu ; l’expression « se tenir sous le figuier » signifie méditer la Parole. Ainsi donc Jésus déclare à Philippe - et à travers lui à chacun d’entre nous - qu’il nous voit, qu’il nous contemple, lorsque nous ouvrons notre cœur à la Parole que Dieu nous adresse dans les Ecritures. « Du haut des cieux, nous dit le Psalmiste, le Seigneur regarde : il voit la race des hommes » (Ps 32, 13) ; « si haut que soit le Seigneur, il voit le plus humble » (Ps 137, 6), celui qui ne se fie pas en sa propre sagesse, mais met toute son espérance dans la réalisation de la promesse et l’accomplissement de l’Alliance.
Cependant le lieu où se tient le Seigneur est en principe assez éloigné de notre terre, puisque dans la conception vétérotestamentaire, le Très-Haut demeure retranché dans sa transcendance inaccessible. Or « les choses plus grandes encore » que Jésus annonce à Philippe, la nouveauté inouïe de l’Incarnation rédemptrice, c’est précisément que les cieux se sont ouverts, que le Verbe de Dieu qui demeure dans le sein du Père s’est fait chair, qu’il a planté sa tente parmi nous (Jn 1,14). Dieu désormais n’est plus hors d’atteinte : il a entendu le cri de l’homme et a répondu à son appel : « L’homme est semblable à un souffle, ses jours sont une ombre qui passe. Seigneur, incline les cieux et descends ! » (Ps 143, 4-5).
Ce n’est pas dans le fracas du tonnerre que s’est accompli cet avènement, mais dans l’humilité et le silence de la crèche. Le Très-Haut a choisi pour demeure le sein très pur de la Vierge immaculée ; il est « descendu comme la pluie sur les regains, une pluie qui pénètre la terre. En ces jours-là, fleurira la justice, grande paix jusqu’à la fin des lunes ! » (Ps 71, 6-7). Nul, hormis Marie et Joseph ne connaissait le mystère, nul hormis l’Archange Gabriel bien sûr (Lc 1,26-27), ainsi que l’Ange annonciateur aux bergers et « la troupe céleste innombrable qui louait Dieu en disant : "Gloire à Dieu au plus haut des cieux, et paix sur la terre aux hommes qu’il aime" » (Lc 2,9-14). « Paix sur la terre », car « amour et vérité se rencontrent, justice et paix s’embrassent ; la vérité germera de la terre et du ciel se penchera la justice. Le Seigneur donnera ses bienfaits et notre terre donnera son fruit. La justice marchera devant lui et ses pas traceront le chemin » (Ps 84, 11-14). « Comme la terre fait éclore son germe, et le jardin germer ses semences, le Seigneur Dieu fera germer la justice et la louange devant toutes les nations » (Is 61, 11).
C’est au matin de Pâques que la vérité porte son fruit et que la justice se déverse sur la terre : le Seigneur déchire le linceul qui couvrait le visage de ses enfants, afin qu’ils « voient les cieux ouverts avec les Anges de Dieu qui montent et descendent au-dessus du Fils de l’homme » ressuscité, glorieux. Ce sont en effet à nouveau les Anges qui annoncent la Bonne Nouvelle de la victoire de l’amour sur la haine, de la vie sur la mort : « Et voilà qu’il y eut un grand tremblement de terre ; l’Ange du Seigneur descendit du ciel, vint rouler la pierre et s’assit dessus. Il avait l’aspect de l’éclair et son vêtement était blanc comme la neige. S’adressant aux femmes il leur dit : "Soyez sans crainte ! Vous cherchez Jésus le crucifié. Il n’est pas ici, car il est ressuscité, comme il l’avait dit" » (Mt 28,2-5).
A la fin des temps, ce seront encore ces mêmes Messagers célestes qui nous avertirons du retour de Notre-Seigneur, lorsqu’il « viendra dans sa gloire, et tous les Anges avec lui, pour siéger sur son trône de gloire » (Mt 25,31). Puis ils nous introduiront dans la « cité Sainte, Jérusalem, qui descendra du ciel, d’auprès de Dieu, resplendissante de la gloire de Dieu » (Ap 21,10-11) ; ils nous feront voir « l’eau de la vie qui jaillit du trône de Dieu et de l’Agneau ; et l’arbre de vie qui produit chaque mois son fruit » (Ap 22,1-2). Puis « l’Ange dira : “Ces paroles sont sûres et vraies : le Seigneur, le Dieu qui inspire les prophètes a envoyé son Ange pour montrer à ses serviteurs ce qui doit arriver bientôt. Voici que je viens sans tarder. Heureux celui qui garde les paroles de la prophétie écrite dans ce livre » (Ap 22,6-7).

« "De tout mon cœur Seigneur, je te rends grâce : tu as entendu les paroles de la bouche" de tes enfants (cf. Ps 137). Tu as rejeté notre accusateur, lui qui nous accusait jour et nuit devant toi (cf. 1ère lect.). Tu as fait de nous un peuple de prêtres, et déjà nous pouvons "te chanter en présence des Anges", dans le temple sacré de ton Eglise qui proclame par toute la terre : "Voici maintenant le salut, la puissance et la royauté de notre Dieu, et le pouvoir de son Christ" (1ère lect.). "Qu’elle est grande la gloire du Seigneur" (Ps 137) ».


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