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 - 28 mars 2024 - Saint Gontran
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Homélie

Saint Ambroise, évêque et docteur de l’Église

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Auteur :

Frère Dominique, fsj

La bible:

« Seigneur ! Seigneur ! » Voilà l’écho de nos prières qui nous revient par la bouche de Jésus lui-même… Cette interpellation ne rythme pas seulement nos prières mais nos liturgies qui s’ouvrent sur le « kyrie kyrie », et l’évangile lui-même, qui rapporte la supplique de bien des personnes croisées par Jésus. Elle n’est donc pas mauvaise. Mais, nous dit Jésus, elle ne suffit pas.

Rien ne sert de reconnaître Jésus comme Seigneur de nos vies si nous ne mettons pas en pratique la volonté de notre Père des Cieux. Notre vie de prière avec le Christ doit correspondre à un engagement total à faire la volonté du Père. D’autant plus que nous connaissons bien sa volonté : « c’est la miséricorde que je désire et non les sacrifices » (Os 6) nous a-t-il souvent répété.

Ainsi, en ce début d’avent, Jésus nous invite-t-il à réviser les fondements de notre vie chrétienne. Elle ne peut se résumer à de grands éclats de prières adressés au Ciel. Il lui faut des fondations solides, ancrées dans les bonnes œuvres.

Cela nous est particulièrement facile en ces jours de préparation à Noël. En effet, entrer en avent est accepter de traverser la nuit et le silence de l’attente. Au lieu de crier au Seigneur notre certitude qu’il est présent dans l’obscurité du quotidien, nous apprenons à veiller, à attendre que la nuit nous livre son fruit inattendu. Vivre l’avent est admirer le Seigneur qui vient vers nous. Cela donne presque envie de se cacher plus profond dans la nuit pour grandir la joie d’y être découvert par celui dont on désire tant qu’il nous trouve. L’avent est une occasion de reprendre à la base notre vie prière, de renouveler notre intimité avec le Seigneur Jésus.

Pour apprendre à le reconnaître et pour le laisser grandir, il nous faut affronter le silence et la nuit. Cela nécessite d’éteindre toutes les lumières artificielles qui brûlent nuit et jour en nos âmes. Cela nécessite aussi d’éteindre un à un les astres que nous avons placé sur la voute céleste, pour découvrir qu’il n’y en a qu’un qui soit vrai. Il n’y a qu’une seule étoile qui brille et qui nous guide vers le soleil levant.

Pour y parvenir, il nous faut nous détourner de nous-mêmes, il nous faut renoncer à notre volonté propre et choisir celle de notre Père des cieux. Nous lâcherons prise, nous cesserons simplement d’alimenter la combustion de tous les faux astres qui nous éblouissent et nous découvrirons la lumière du salut.

Ainsi, pour que la maison de notre cœur, la chambre intime de notre prière, résiste durablement aux oppositions de la vie et aux limites de nos âmes, il nous faut l’établir sur le roc que sont les actes de miséricorde. Nous comprenons à présent que, dans la parabole de Jésus, la maison est notre écoute de sa parole et le roc est la mise en pratique de la volonté du Père.

Seigneur, merci du bel itinéraire que tu ouvres devant nous avec délicatesse. Merci de venir nous rejoindre au cœur de nos nuits. Merci de choisir d’habiter chez nous. Nous voulons te préparer une maison belle et solide, une prière pure et agréable à tes oreilles. Nous la fonderons sur le roc de la charité, nous enracinerons notre foi dans l’amour. Mais s’il te plait, cela encore réalise-le avec nous. Alors rien ne nous séparera jamais.


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