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 - 28 mars 2024 - Saint Gontran
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Homélie

vendredi, 1ère semaine du temps ordinaire

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Auteur :

Frère Elie, fsj

La bible:

Après avoir parcouru la Galilée pour y prêcher la Bonne Nouvelle du salut, voilà Jésus de retour à Capharnaüm. Cela ne tarde pas à se savoir. C’est alors une foule immense qui vient à lui pour l’écouter annoncer la Parole. Au milieu d’elle, quatre hommes qui portent un paralytique sur un brancard essayent de se frayer un passage jusqu’auprès de Jésus.

Que viennent-ils chercher ? La guérison ? Cela n’est pas dit. Qu’est-ce qui les animent ? Le désir de voir et d’écouter un maître en Israël ? Là non plus, l’évangéliste n’apporte aucune précision. Les silences parlent aussi dans les évangiles. Et peut-être qu’ici ils nous disent que ce qui motivait la démarche de ces hommes était bien plus profond que la simple curiosité ou la course aux miracles d’un thaumaturge.

La foule était pourtant là, nombreuse, et les empêchait d’accéder auprès de Jésus. Quelle est donc cette force qui les a poussés jusqu’à ouvrir un toit afin de descendre leur compagnon paralysé le plus près possible de Jésus ? Marc nous donne lui même la réponse : « Voyant leur foi, Jésus dit au paralysé : « mon fils tes péchés sont pardonnés ».

« Voyant leur foi » : la foi, voilà bien ce qui a conduit ces hommes à surmonter tous les obstacles pour parvenir auprès de Jésus. La foi de ses quatre hommes, prêts à tout pour que leur ami puisse enfin retrouver l’usage de ses membres. La foi de cet homme paralysé en la personne de Jésus capable de le libérer définitivement de ce qui immobilisait son humanité.

« Mon fils tes péchés sont pardonnés » : la réponse est pour le moins surprenante, inattendue. Aucune guérison physique, aucun miracle visible. En apparence rien n’a changé. Le paralysé est toujours allongé, immobile sur son brancard. Et pourtant… Et pourtant, le plus grand des miracles vient de s’accomplir. Cet homme vient d’être purifié de son péché, guéri de la plus tenace de toutes les paralysies. Le salut est entré dans son âme le rétablissant dans sa dignité de « fils » du Père.

Ces paroles de Jésus font plus de bruit qu’une guérison. Les scribes qui se tiennent dans l’assistance le condamnent comme un blasphémateur : « Qui peut pardonner les péchés sinon Dieu seul ? » Eux les spécialistes de l’Ecriture et les gardiens de la doctrine, à force de raisonnements, savent bien comment Dieu agit et doit agir. Ils croient prendre ici sa défense : en réalité, ils ne font que défendre leurs sécurités humainement religieuses. Le savoir sécurisant de leur doctrine les empêche en effet d’accueillir la nouveauté de la Parole annoncée par Jésus. Ils savent mais ne croient pas.

Jésus, va alors répondre à leur attaque en se mettant au même niveau : « Eh bien, pour que vous sachiez – et non pas : ‘pour que vous croyiez’ – que le Fils de l’homme a le pouvoir de pardonner les péchés sur la terre, je te l’ordonne dit-il au paralytique : lève-toi, prends ton brancard et rentre chez toi ». La guérison physique se révèle alors comme le signe d’une guérison plus profonde opérée par la Parole même de Jésus, une guérison intérieure plus vitale apportée aux hommes par le Fils de Dieu : le pardon des péchés.

« Seigneur, à chaque Eucharistie, tu te présentes à nous comme l’Agneau de Dieu qui enlève le péché du monde. Renouvelle en nous le don de la foi. Que nous puissions te reconnaître comme notre Sauveur et avoir la joie d’entendre résonner au fond de nos cœurs cette parole de guérison et de salut que tu veux prononcer sur chacun de nous : « Mon fils tes péchés sont pardonnés ».


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