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 - 14 avril 2024 - Sainte Lidwine
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Homélie

Férie du Temps Pascal

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Auteur :

Frère Dominique, fsj

La bible:

La résurrection est le signe d’une victoire éclatante, mais elle est aussi l’enjeu d’un combat. Il s’agit d’un combat d’arrière-garde puisque la vie a définitivement vaincu la mort, mais il nous implique tous et nous pose la question de notre accès au salut. Aussi, par ces deux courtes paraboles, Jésus nous instruit-il de la stratégie menée contre nous et des moyens de rester fermement établis dans la victoire du Christ.

La première histoire traite de la reconnaissance du bon berger par ses brebis. Qui est celui qui vient à elles ? Celui qui entre par des moyens détournés, celui qui n’emprunte pas le chemin le plus simple et le plus court, la porte, est un voleur et un bandit. Le critère est d’une redoutable simplicité et peut s’appliquer à tous les discernements du quotidien. Ce qui est simple et droit vient de Dieu. Si cela ne suffisait pas à nous rassurer, car ce qui est simple n’est pas toujours ce qui est évident, Jésus mentionne la présence d’un portier. Nous ne sommes pas seuls, il est là pour nous protéger. D’ailleurs le voleur le connaît et c’est lui qu’il essaie d’esquiver en empruntant les passages dérobés : il sait bien que le portier ne lui ouvrira pas.

Une première stratégie de l’Ennemi est ainsi dévoilée : il pousse à faire le mal. Il prétend pour cela entrer dans la bergerie par des moyens détournés et appeler les brebis à le suivre vers leur perte. Notre vigilance intérieure est donc nécessaire. Car il est un lieu dans notre cœur où la voix de notre Bon Berger résonne d’une manière particulière, familière et intime. Il nous faut donc discerner entre la voix qui nous invite vers des paradis prétendus magnifiques et faciles d’accès et la voix qui connaît notre nom et demande seulement qu’on la suive vers la maison du Père.

Dans la deuxième parabole, Jésus ne se présente plus comme le berger, mais comme la porte de la bergerie. Cette deuxième parabole développe et explique la première, qui n’a pas été comprise par les pharisiens. Elle présente encore des voleurs et des bandits, mais il n’est pas dit qu’ils aient essayé d’entrer. On sait seulement qu’ils ont parlé aux brebis puisque Jésus précise qu’elles ne les ont pas écoutés. L’enjeu est différent, la stratégie l’est donc aussi. La porte ouvre sur le chemin du bonheur, pour aller vers les pâturages et trouver le salut. Les voleurs se présentent alors pour dissuader les brebis d’emprunter la porte. Quand il ne pousse pas à faire le mal, l’Ennemi dissuade de faire le bien.

Jésus ne se contente pas de dévoiler les stratégies de l’Ennemi, il nous montre aussi comment nous en rendre victorieux : par l’attachement qui nous lie au Christ. Dans chacune de ces paraboles, le combat est remporté par le seul fait que les brebis connaissent la voix de leur Sauveur. Le Bon Berger les appelle chacune par son nom, il existe entre elles et lui une relation personnelle et intime, plus forte que toutes les sollicitations extérieures et malveillantes.

C’est donc en côtoyant le Ressuscité, en apprenant à le découvrir dans sa nouvelle modalité de présence dans notre quotidien, en apprenant à reconnaître sa voix que nous avons entendue en méditant la Parole, en apprenant à goûter la douceur de sa présence dans les sacrements, que nous vivrons pleinement de la vie qu’il nous a acquise, nous réjouissant, sur les pâturages où il nous conduit, de la victoire qu’il a remporté pour nous.


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