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 - 28 mars 2024 - Saint Gontran
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Homélie

Férie du Temps Pascal

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Auteur :

Frère Elie, fsj

La bible:

Pour conclure son discours d’adieu, Jésus s’adresse à son Père dans un acte d’abandon total, dans une communion parfaite de volonté, qui nous ouvre à la plénitude de Dieu qui vient et qui est notre accomplissement.

Accueillir le Dieu qui vient à notre rencontre, c’est bien en cela que réside l’avènement de l’heure de Dieu : « Père, l’heure est venue, glorifie ton Fils, afin que le Fils te glorifie. » L’heure est au salut dans la personne du Fils de Dieu qui va le réaliser par son obéissance fondée sur la confiance et l’amour envers son Père. Dans la Passion du Fils, c’est toute la miséricorde du Père qui va venir jusqu’à nous pour nous rétablir dans notre filiation.

Ce qui glorifie le Père c’est le salut des hommes. Toute la vie de Jésus a été accomplissement de l’œuvre de Dieu puisque, durant celle-ci, Jésus a tout assumé pour pouvoir tout sauver : « Je t’ai glorifié sur la terre, j’ai achevé l’œuvre que tu m’as donné à faire ».

Ce qui glorifie Jésus, c’est que les hommes reconnaissent dans le Père la source de la vraie vie. L’autorité de Jésus consiste en ce qu’il peut donner sa vie pour tous les hommes et les conduire vers le Père. Ce faisant, il les engendre à la vie du Père. Cette vie qui est éternelle, Jean nous dit qu’elle est connaissance du Père, c’est-à-dire naissance-avec, naissance au Père, entrée dans son amour et son intimité. « La vie éternelle, c’est de te connaître, toi, le seul Dieu, le vrai Dieu, et de connaître celui que tu as envoyé, Jésus Christ ». Nous pourrions traduire : « La vie éternelle, c’est de te connaître dans ta paternité, toi le seul Dieu, le vrai Dieu, en participant à la filiation de celui que tu as envoyé, Jésus Christ ». C’est en nous introduisant dans la relation de filiation qu’il entretient avec le Père de toute éternité que Jésus nous donne de naître à la vie divine du Père : « Et maintenant, Père, glorifie-moi auprès de toi de cette gloire que j’avais auprès de toi avant que le monde fût ».

« La gloire de Dieu, écrivait saint Irénée, c’est l’homme vivant », c’est-à-dire l’homme qui reconnaît la paternité divine et accepte de vivre de sa vie. Notre vie véritable consiste donc à nous ouvrir par la foi et l’amour à la vie du Père de laquelle Jésus veut nous rendre participants.
L’homme vivant est habité de la gloire partagée du Père et du Fils, c’est-à-dire de la vie de l’Esprit qu’ils répandent à profusion dans le cœur de ceux qui croient en leur amour. Cet acte de foi qui nous introduits dans l’intimité divine nous donne déjà de voir Dieu la foi en attendant de « le voir tel qu’il est » (1 Jn 3,2) au-delà du voile de la mort. C’est ce qui faisait ajouter à saint Irénée « et la vie de l’homme, c’est la vision de Dieu ».

« En ce temps qui nous rapproche de la fête de Pentecôte, Dieu de puissance et de miséricorde, nous te supplions d’envoyer ton Esprit : qu’il habite nos cœurs, et fasse de nous le temple resplendissant de sa gloire. » (Collecte de la messe).


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