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 - 28 mars 2024 - Saint Gontran
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Homélie

lundi, 7ème semaine du temps ordinaire

Le passage d’évangile de ce jour se déploie autour de l’impuissance des disciples à guérir l’enfant atteint d’épilepsie à cause de leur peu de foi, immergés qu’ils sont au cœur d’une génération sans foi, et se conclut par l’exaltation par Jésus de la puissance de la vraie foi : la seule force réside dans le fait de se tenir par la prière en présence de Dieu dans la foi.

Marc nous montre les disciples en train de discuter, au cœur de la foule avec les scribes. Jésus arrive et ses retrouvailles avec cette foule après une longue période de séparation se passent dans un climat chaleureux. Tout naturellement, en bon Rabbin, il s’intéresse à l’objet des discussions entre les gens et ces maîtres à penser qu’étaient les scribes. Et sa question : « De quoi discutiez-vous avec eux ? » trouve un écho immédiat. Un homme arrive et l’interpelle au sujet de son fils dont la maladie, d’après la description qui en est faite, est sans aucun doute l’épilepsie. Mais surtout ce père se plaint auprès de Jésus de l’impuissance de ses disciples à opérer la guérison de son enfant (v. 18b).

Jésus va intervenir en commençant par adresser à ceux qui sont présents autour de lui ce jour là un appel pressant à croire qu’en sa personne le Mal est vaincu. Jésus va guérir cet enfant mais en même temps il va révéler son œuvre de salut envers l’humanité : la restauration de l’homme dans sa dignité originelle. Il va également enseigner quelles sont les conditions pour que cette œuvre de salut s’accomplisse dans la vie de tout un chacun.

Si nous relevons les étapes qui conduisent jusqu’à la guérison de l’enfant, nous observons qu’elles sont au nombre de trois. Tout d’abord, la supplication : « Viens à notre secours, par pitié pour nous ! », cri qui suppose la claire conscience du triste état de notre humanité. Ensuite, une foi confiante, un acte de foi explicite plus exactement : « Je crois ! Viens au secours de mon incroyance ! ». Enfin, la prière : « Rien ne peut faire sortir cette espèce-là, sauf la prière », la prière qui en tous lieux et en toutes circonstances, nous permet de demeurer dans la foi dans la présence de Dieu.

A travers cette guérison, le Seigneur nous révèle qu’il est bien le vainqueur de du Mal et de la Mort. C’est bien ce que Marc veut faire ressortir lorsqu’il dit que Jésus saisissant la main de cet enfant « le releva et le remit debout » (v. 27). Les deux verbes « (se) relever » et « se mettre debout » utilisés ici par l’évangéliste expriment ailleurs la Résurrection de Jésus ! Il faut décidément bien lire dans ce miracle la restauration de notre humanité pécheresse par la puissance de résurrection du Christ.

Saint Marc, en mettant en contraste l’incrédulité de la foule et des disciples eux-mêmes avec la foi exemplaire d’un anonyme met en relief le thème qui ne cesse de parcourir sa narration depuis la première annonce de la Passion de Jésus (8, 31-33) : à celui qui met sa foi en sa personne, le Christ apporte la victoire sur la souffrance et la mort.

« Quel contraste Seigneur entre notre peu de foi et ton abandon amoureux et confiant durant ta Passion. Fais-nous la grâce de te suivre sur ce chemin de l’abaissement pour être dépouillés de toutes nos prétentions à sauver le monde par nos propres forces. N’as-tu pas choisi les pauvres comme riches dans la foi (Cf. Jc 2,5) ? Libère-nous de tous nos repliements et donne-nous d’entrer dans une authentique disponibilité envers nos frères en humanité pour te laisser agir en eux à travers nous ! »


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