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 - 28 mars 2024 - Saint Gontran
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Homélie

Visitation de la Vierge Marie

Double rencontre : celle de deux femmes, Marie et Elisabeth, et celle de deux vies à venir, Jésus et Jean, que les femmes portent dans leur sein.
Rencontre des femmes, porteuses de vie, et des enfants, promesses de vie.
Rencontre entre deux alliances : l’ancienne qui retrouve une fécondité et une jeunesse inespérée à travers Elisabeth et Jean-Baptiste ; la nouvelle qui éclate de tous les bourgeons en Marie et l’Enfant de la promesse.
Si le précurseur s’inscrit dans la continuité des engendrements selon la chair, qui depuis Abraham portent l’espérance d’Israël, il n’en est pas de même pour le rejeton du rameau de Jessé : sa sève est divine et non pas terrestre ; c’est pourquoi Elisabeth le nomme « son Seigneur ».
Marie vient du Nord ; étonnant : traditionnellement ce ne sont pas des bonnes nouvelles qui déferlent de ce point cardinal, mais plutôt les ennemis du peuple élu qui le punissent pour ses infidélités. Si cet Enfant du ciel qui suscite la joie et la paix vient à nous par le chemin du Nord, serait-ce donc que le temps de la réprobation est terminé ? Que Dieu vient se réconcilier avec son peuple et mettre fin à ses malheurs ? « Voici le Dieu qui me sauve : j’ai confiance, je n’ai plus de crainte. Ma force et mon chant c’est le Seigneur : il est pour moi le salut » (Ct).
Marie apparaît dans ce récit comme la véritable arche d’Alliance. Avec Benoît XVI nous pouvons dire que son itinéraire trace celui de « la première procession eucharistique » de l’histoire (30 mai 2006). Son union avec son Fils dans l’œuvre du salut est manifeste. Le Christ vient à la rencontre de l’humanité par le ministère de l’Immaculée, qui communie à sa hâte d’annoncer la Bonne Nouvelle du salut : « Qu’ils sont beaux les pieds de celle qui porte la nouvelle, qui annonce la paix, la joie, la délivrance, en celui qui repose sur son cœur ».
Puisse l’Eglise tout entière se reconnaître en Notre-Dame de la Visitation, et se mettre en route rapidement vers ceux qui attendent l’accomplissement de leur espérance. Jésus est vivant en chacun de nous : si nous le laissons déployer en nous sa seigneurie d’amour, nul doute que bien des âmes se réveilleront de leur torpeur et tressailliront d’allégresse dans l’Esprit.
Il n’est pas de joie profonde et durable si ce n’est celle qui nous vient de l’Esprit. Or l’arrivée de Marie, la pleine de grâce, portant en elle la Source de toute grâce, suscite une exultation communicative. Telle devrait être notre joie à chaque Eucharistie, joie qui devrait spontanément trouver son expression dans le chant du Magnificat.
Avec le Saint-Père, demandons en ce dernier jour du mois de mai, la grâce d’imiter Marie, afin que notre âme, à l’unisson de la sienne, devienne de plus en plus eucharistique, de sorte que toute notre vie soit un Magnificat, une louange à notre Dieu.

« Que ton Eglise te magnifie, Seigneur, pour tant de merveilles ; comme Jean-Baptiste a tressailli d’allégresse en discernant le Christ avant sa naissance, qu’elle accueille avec joie dans l’Eucharistie ce même Christ toujours vivant » (Or. sur les offrandes).


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