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 - 28 mars 2024 - Saint Gontran
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Homélie

samedi, 17ème semaine du temps ordinaire

L’évangile de ce jour nous met en présence du personnage étrange et mystérieux d’Hérode. Comme beaucoup en Galilée, il a entendu parler des miracles et des prodiges accomplis par Jésus. La renommée de ce dernier le renvoie à sa conscience hantée par le fait d’avoir fait exécuter injustement Jean le Baptiste. En Jésus, ne serait-ce pas lui qui revient ?

C’est l’occasion pour Matthieu de revenir sur l’épisode sordide de la mort de Jean-Baptiste ou plutôt de son exécution par un monarque esclave de ses passions, que l’orgueil et la peur de perdre la face ont conduit jusqu’au meurtre.

Jean Baptiste avait précédé Jésus pour préparer ses chemins. Ici encore, il le devance. De même que Jean devait d’abord se présenter pour que Jésus puisse le faire à son tour et être baptisé par lui, de même Jean va mourir avant que Jésus s’avance délibérément sur le chemin qui le conduira à Jérusalem pour y être crucifié.

C’est comme si Jean, par ses souffrances et par sa mort, annonçait la passion du Seigneur. Les parallèles entre les deux événements sont saisissants. Celui qui suit nous semble très signifiant. Matthieu nous précise qu’Hérode « avait voulu tuer Jean, mais avait craint la foule parce qu’on le tenait pour un prophète » (Mt 14,5). Un peu plus loin, Matthieu reprendra cette même expression au sujet de Jésus que les grands prêtres et les pharisiens auront peur d’arrêter à cause des foules qui le tiennent pour un prophète : « Tout en cherchant à l’arrêter, ils eurent peur de la foule, parce qu’elle le tenait pour un prophète. » (Mt 21,46)

De cet événement de l’exécution de Jean Baptiste, il ressort que Jésus, tout comme Jean, est bien un prophète. La foule a donc raison au sujet de Jésus et sa patrie se trompe. Juste avant l’évangile de ce jour, Jésus déclarait lui-même : « Un prophète n’est méprisé que dans sa patrie et sa maison » (Mt 13,57).
La mort de Jésus, annoncée par celle de Jean Baptiste, sera d’ailleurs la preuve la plus éclatante que Jésus est bien un prophète. Comme le Baptiste, il connaîtra la mort des prophètes. Face aux scribes et aux pharisiens, il s’exprimera ainsi : « C’est pourquoi, voici que j’envoie vers vous des prophètes, des sages et des scribes : vous en tuerez, vous en mettrez en croix… » (Mt 23,34).

Jusque dans sa mort, Jean Baptiste sera resté fidèle à sa mission de précurseur. Toute sa vie n’aura été qu’une annonce de Celui qui viendra accomplir le témoignage prophétique par excellence, lequel peut se résumer en ces mots de l’Apôtre saint Jean : « Dieu est amour. En ceci s’est manifesté l’amour de Dieu pour nous : Dieu a envoyé son Fils unique dans le monde afin que nous vivions par lui » (1 Jn 4,8-9 ).


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