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 - 24 avril 2024 - Sainte Marie-Euphrasie Pelletier
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Homélie

mardi, 18ème semaine du temps ordinaire

Les disciples partent en barque, Jésus se retire seul sur la montagne pour prier. Rendez-vous est pris sur l’autre rive. Entre temps, il va se passer biens des choses…

La séparation de Jésus et de ses disciples n’est bien entendu pas un préparatif à des retrouvailles spectaculaires. Cette précision nous dit l’enjeu de cette page d’évangile. La relation que Jésus entretien avec son Père est unique. C’est cette relation qui va le faire reconnaître pour ce qu’il est, « Fils de Dieu ». Ainsi, lorsque Jésus rejoint ses disciples, il ne vient pas de la berge, de la terre, il vient de la montagne, d’en haut. Celui qui descend parmi nous ne peut sombrer dans la mer, dans la mort. Il est venu pour la vaincre.

C’est Pierre qui va le premier mesurer l’ampleur de cette victoire. Il ne doute pas en effet quand il demande « Seigneur, si c’est toi, ordonne-moi de venir vers toi ». Il reconnaît la victoire de Jésus qui lui donne autorité sur la mort. Pierre voit dans la foi qui est Jésus. Jésus ne semble pas surpris de cette injonction puisqu’il lui répond simplement « viens ». D’ailleurs, si Pierre avait par cette phrase montré quelque bravade, Jésus le lui aurait reproché. Au contraire, il trouve que Pierre n’est pas assez téméraire !

La marche de Pierre n’est en effet pas équivalente à celle de Jésus. C’est que Pierre ne vient pas de la montagne, mais de la barque. Il prend peur. Il s’enfonce dans la mort. Et Jésus le sauve in extremis : « Pourquoi as-tu hésité, homme de peu de foi ». Les reproches de Jésus ne sont jamais des jugements qui enferment, mais des appels vers la vie. Pierre est ici appelé à une foi plus grande. Celle que tous exprimeront à la fin de la péricope : « Vraiment tu es le Fils de Dieu ».

Cet appel nous rejoint aujourd’hui. Jésus nous montre en effet qu’il prend notre éducation en main. Comme à des petits enfants, il nous réapprend les gestes élémentaires. Sur la montagne, il disait : « donnez-leur vous mêmes à manger ! », il nous apprenait à partager pour manger et pour nourrir. Sur la mer il dit : « Viens ! », il nous apprend à marcher, à nous déplacer en fils de Dieu. Le moteur de la vie chrétienne est donc la foi qui permet de puiser dans un panier qui ne contient que quelques morceaux de pain pour nourrir une foule, qui permet de marcher quand nos pieds n’ont d’autre support qu’une mer agitée.

Il n’y a donc rien d’extraordinaire au récit miraculeux que nous venons de proclamer. Jésus nous montre qu’à ses yeux ce sont simplement les balbutiements de la vie chrétienne la plus ordinaire. Quel sera donc notre quotidien une fois que nous aurons appris à manger et à marcher en enfants de Dieu ! Quelle sera notre relation au Père quand nous vivrons chaque instant de notre journée dans la lumière de la résurrection !

Seigneur Jésus, nous te rendons grâce pour ta patience. Viens parfaire notre éducation, nous avons tant à apprendre. Il y a tant de choses qui nous effrayent encore en ce monde, tant de choses que nous croyons impossibles, tant de choses qui nous arrêtent dans notre vie spirituelle. Donne-nous de découvrir comment, avec la foi que tu nous donnes, nous pouvons rassasier les foules affamées de ta Parole, comment nous pouvons braver les contrariétés de la vie et marcher fidèlement vers toi, quoiqu’il arrive. Car tu es notre force, tu es notre guide, tu es notre salut. Oui, vraiment, tu es le Fils de Dieu !


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