Catholic.net International English Espanol Deutsh Italiano Slovensko
 - 16 avril 2024 - Saint Benoît-Joseph Labre
Navigation: Homélie

 

Homélie

samedi, 13ème semaine du temps ordinaire

« Les invités de la noce pourraient-ils donc jeûner, pendant que l’Époux est avec eux ? Tant qu’ils ont l’Époux avec eux, ils ne peuvent pas jeûner. » A plusieurs reprises, l’Ancien Testament présente Dieu comme l’époux d’Israël, généralement dans des promesses à venir. Dans Isaïe nous lisons ces paroles : « Ton créateur est ton époux, Yavhé Sabbaot est son nom, le Saint d’Israël est ton rédempteur, on l’appelle le Dieu de toute la terre. » (Is 54 , 5)

Avec la venue dans notre chair du Verbe de Dieu, ces Noces tant attendues entre Dieu et son peuple se sont enfin réalisées, étendues même jusqu’à l’humanité tout entière. Pour mieux faire comprendre aux Pharisiens la grandeur de ces Noces, Jésus va développer deux métaphores. Tout d’abord, celle du vieux vêtement, que l’on ne peut rapiécer avec un bout de tissu neuf sous peine de le voir se déchirer davantage. Ensuite, celle du vin nouveau que l’on ne peut mettre dans de vieilles outres sous peine de les voir éclater. Qu’est-ce à dire ? En fait, Jésus utilise ces images pour nous faire comprendre que la nouveauté que lui, l’Epoux, est venu apporter ne peut être comparée à un bout de tissu neuf venant se greffer sur une humanité déchirée par le péché, ni à du vin nouveau introduit dans les vieilles outres d’une humanité fragilisée par ses égarements loin de son Dieu. C’est bien plus que cela.

En Jésus-Christ, la grâce de Dieu n’est pas venue recoller des morceaux cassés. Elle est venue tout changer. Sa puissance est telle qu’il ne pouvait en être autrement. Voilà le véritable sens du salut : être totalement transformé, renouvelé, recréé à l’image et la ressemblance de Dieu. Voilà le fruit des Noces de l’Agneau de Dieu avec l’humanité, avec tout homme. Désormais unis au Fils de Dieu, nous sommes devenus enfants du Père céleste et nous communions à la vie divine trinitaire.

Ce renouvellement de notre humanité est tel qu’il nous devient impossible de trouver un quelconque compromis avec cette radicale nouveauté. L’accueillir c’est accepter que disparaisse en nous tout ce qui relève du vieil homme pour faire place à la nouveauté du salut apporté par Jésus Christ.
Il s’agit d’un véritable combat au cœur duquel, pour demeurer forts, nous pouvons puiser à la grâce de notre baptême qui a précisément fait de nous des créatures nouvelles, totalement renouvelées dans la mort et la résurrection de notre Seigneur. Depuis ce jour-là quelque chose de radicalement nouveau s’est opéré dans notre être. Un homme nouveau est venu à la vie avec des désirs qui le stimulent en vu de Celui qui est le Bien, la Vérité et la Vie.

« Seigneur, ce don de notre baptême, nous l’actualisons à chaque Eucharistie. Aujourd’hui encore, tu viens à la rencontre de nos jeûnes qui expriment notre désir de te voir revenir au milieu de nous. Par ton Corps et ton Sang, tu viens rassasier en nous la faim et la soif de ta présence et nous donner la force d’attendre ta venue définitive. Béni es-tu ! »


Accueil | Version Mobile | Faire un don | Contact | Qui sommes nous ? | Plan du site | Information légales