mercredi, 23ème semaine du temps ordinaire

« Regardant alors ses disciples, Jésus dit ». Jésus ressemble ses disciples, c’est-à-dire tous ceux qui veulent le suivre, sous son regard. Il les interpelle : « heureux, vous les pauvres ». Les disciples sont les pauvres, c’est dire qu’ils sont ceux qu’ils souffrent de la faim, ils pleurent ; ils sont haïs, rejetés et moqués, méprisés à cause du Fils de l’homme. Mais ils sont heureux car Dieu leur donne ce qu’il a promis aux plus grands : le Royaume. Au cœur des persécutions, ils connaissent que les destine à la joie.

« Mais malheureux, vous les riches ». Ces malédictions sont prononcées dans la même séquence, dans le même élan, elles sont adressées dans le même regard. Jésus s’adresse toujours à ses disciples quand il dit « vous les riches ». S’ils s’attachent à d’autres richesses que celles du Royaume, ils construisent leur malheur.

Reste à savoir comment nous-mêmes recevons ces bénédictions et ces malédictions – elles nous sont toutes adressées. Nos richesses nous rendent sensibles aux malédictions, l’acceptation de notre pauvreté nous fait accueillir dans la joie les bénédictions. Ainsi nous discernons les unes pour nous en détacher et nous fortifions l’autre, jusqu’au jour béni où, enfin, nous serons parfaitement pauvres ; jusqu’au jour où, enfin, le Christ sera notre seule et unique richesse.