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 - 28 mars 2024 - Saint Gontran
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Homélie

Férie de l’Avent

On trouve des traces d’un temps de préparation à la fête de Noël dès le IVe s. : le Concile de Saragosse (380) fait état de huit jours. La durée de l’Avent s’est progressivement élargie au cours de l’histoire, mais la liturgie a toujours maintenu une différence de tonalité entre les premières semaines et les huit derniers jours de préparation à la solennité de la nativité. Si durant la première partie de l’Avent (du 1er dimanche au 16 décembre), le choix des lectures gardait notre attention tournée vers l’avenir, c’est-à-dire vers la Parousie du Seigneur Jésus-Christ, à partir d’aujourd’hui (17.XII) la liturgie se focalise sur sa Nativité. Cette évolution est signifiée par le passage de la première Préface de l’Avent - qui annonce que celui qui est « déjà venu en prenant la condition des hommes, viendra de nouveau revêtu de sa gloire » - à la seconde, réservée à la période du 17 au 24 décembre, qui célèbre la venue de celui que « les prophètes avaient chanté ; que la Vierge attendait avec amour, et dont Jean-Baptiste a proclamé la venue et révélé la présence ».
Les lectures quotidiennes vont également tourner résolument nos regards vers l’avènement du Fils de Dieu dans la chair : aujourd’hui nous sommes invités à méditer la prophétie de Jacob annonçant la venue d’un Roi issu de Juda « à qui le pouvoir appartiendrait, à qui les peuples obéiraient » ; et nous ouvrons le livre de Matthieu pour y lire la « table des origines de Jésus-Christ, fils de David, fils d’Abraham ». La généalogie exalte la paternité par la répétition du verbe « engendrer », liant les pères aux fils de génération en génération. Puis, brutalement, la longue énumération marque une rupture : elle s’arrête à Joseph qui ne conjugue plus le fameux verbe « engendrer ». La transmission du sang s’interrompt ; seul le mariage garantit la continuité entre Joseph et celui qui est fils de Marie selon la chair : « Joseph, l’époux de Marie, de laquelle fut engendré Jésus, que l’on appelle Christ ». On s’attendait à lire « de laquelle est né Jésus » ; or Matthieu maintient le verbe « engendrer », mais en utilisant le « passif divin », il révèle l’intervention de Celui dont le Nom demeure ineffable. L’action invisible de Dieu se manifeste dans ses effets : Jésus « est engendré ». Engendrement spirituel comme il convient à son Auteur, mais qui s’inscrit par le ministère de Joseph, dans la lignée charnelle dont il est le dernier représentant.


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