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 - 16 avril 2024 - Saint Benoît-Joseph Labre
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Homélie

Férie de Noël

Saint Jean oppose deux assemblées, convoquées par des personnages antagonistes jusque dans leur dénomination : le Christ et l’Antichrist. La ligne de partage se situe dans le discernement porté sur la personne de Jésus : oui ou non est-il le Fils de Dieu « venu parmi nous dans la chair » (1ère lect.) ? En prenant position entre la Parole de Dieu et le discours mensonger du démon, nous décidons de notre appartenance : soit nous nous tournons vers Dieu qui vient dès lors faire en nous sa demeure ; soit nous choisissons d’appartenir « au monde », qui ne connaît pas Dieu, refuse de l’écouter et tente de la bannir de son horizon. Mais un monde sans Dieu ne peut-être qu’un monde sans amour, puisque « Dieu est amour » et que « tout amour vient de Dieu » (1 Jn 4,8.7) ; un monde absurde de violence, suscitée par une recherche effrénée de pouvoir. Les artisans de la civilisation de l’amour ne peuvent se recruter dans ce camp, mais tout au contraire parmi ceux qui, en donnant leur « foi à Jésus Christ, Fils de Dieu », sont rendus capables dans l’Esprit, de « s’aimer les uns les autres comme il l’a commandé » (1ère lect.).
Jésus est venu pour un discernement : à qui voulons-nous appartenir ? De quel roi voulons-nous être les sujets ? Jusqu’à sa venue la question ne se posait pas : le Prince de ce monde étendait son pouvoir sur tous les hommes - souvent à leur insu. Mais « le peuple qui habitait dans les ténèbres a vu paraître une grande lumière. Sur ceux qui habitaient dans le pays de l’ombre et de la mort, une lumière s’est levée ». Aujourd’hui comme il y a deux mille ans, par la voix de son Eglise, « Jésus proclame : "Convertissez-vous, car le Royaume des cieux est tout proche" ». Puissions-nous ne pas être sourds à son appel. L’année liturgique qui commence nous offre une nouvelle opportunité pour nous approcher de lui, nous mêler « aux grandes foules qui le suivent, venues de la Galilée, de la Décapole, de Jérusalem, de la Judée et de Transjordanie » ; peut-être aussi pour lui présenter nos « maladies et tourments de toutes sortes » afin qu’il les guérisse. Touchés par la grâce, nous pourrons alors reconnaitre et « proclamer que Jésus est le Christ venu parmi nous dans la chair » (1ère lect.). Par cette confession de foi, nous appartiendrons à Dieu, et dans « l’Esprit qu’il nous donnera », nous trouverons enfin la force de « servir le Seigneur dans la crainte filiale » (Ps 2), en « nous aimant les uns les autres comme il nous l’a commandé » (1ère lect.).


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