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 - 16 avril 2024 - Saint Benoît-Joseph Labre
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Homélie

Férie de Noël

« Il faut qu’il grandisse et que moi je diminue ». Nous entendons cette proclamation avec admiration et une certaine crainte. Admiration devant l’humilité de Jean le Baptiste, qui ne se considère que serviteur d’un projet qui le dépasse, d’un Dieu qui est plus grand que tout. Mais nous ressentons aussi la crainte de devoir suivre nous aussi, d’une manière ou d’une autre, ce dur chemin du renoncement à soi. L’idée de devoir diminuer n’est pas toujours acceptée avec une grande spontanéité.

Admirerons jusqu’où va le renoncement de Jean-Baptiste, dans quelle vérité son humilité lui permet de vivre : pour lui, le départ de certains de ses disciples vers Jésus n’est pas un échec mais une source de joie. Il parle ainsi de l’épouse, montrant qu’il perçoit la naissance d’une relation d’unique, d’une alliance. D’ailleurs Jean n’est dépossédé de rien, puisqu’il trouve sa place dans ce nouveau réseau de relations : il est l’ami de l’époux. Or, dans la tradition juive, l’ami de l’époux a une place d’honneur : il prépare le mariage puis veille personnellement au bon déroulement de la fête (il guette le bruit la « voix » de la procession qui conduit le mari vers la fiancée). Son rôle alors prend fin, comme celui de Jean-Baptiste. La joie que Jean Baptiste ressent est donc celle de la confirmation de son identité.

Chaque jour de cette semaine, la liturgie nous a donné à contempler une épiphanie du Seigneur. En ce dernier jour, nous en cueillons le fruit : se prosterner aux côtés des mages venus d’Orient devant l’Enfant-Roi, est poser un acte tellement conforme à notre condition que nous en obtiendrons la plus grande grâce qui soit : connaître et tenir sa place dans le cœur de Dieu.


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