mercredi, 1ère semaine du temps ordinaire

Cette journée de Jésus décrite heure par heure représente tout l’évangile. Passer cette journée avec Jésus est déjà traverser toutes les épreuves qui attendent les disciples dans leur marche à sa suite.

En premier lieu, la maladie – bénigne – de la belle-mère de Pierre. Mettre cette guérison en tête des actes de Jésus montre son importance. Cette maladie est une figure du péché que les hommes ont tendance à négliger parce qu’il semble sans conséquence ; mais un tel « petit » péché est capable de tenir l’humanité clouée au lit, incapable d’accomplir le service qui fait sa dignité. Notons comment Jésus choisit de la guérir : il se fait proche. Il prend la malade par la main et l’aide à se relever. En toute simplicité, il la rétablit dans sa dignité qui est de servir de Dieu.

Mais cette simplicité ne doit pas faire penser que tout se fera par enchantement : en s’effaçant discrètement au petit jour, en se faisant insaisissable, Jésus laisse la foule dans le désarroi. Peut-être se croira-t-elle abandonnée ou trompée. Mais en réalité, il veut la conduire « ailleurs ». Jésus est toujours plus loin, il nous devance tous.

Jésus, nous le voyons dans cet instant où il se retire pour prier seul, tire toute sa force et tout ce qu’il est, de son intime communion avec le Père. Voilà sans conteste le premier lieu où nous pouvons le rejoindre, où nous apprendrons à connaître ce qu’il désigne comme l’« ailleurs » où il nous invite à le suivre.