samedi, 1ère semaine du temps ordinaire

Jésus enseigne longuement les foules. Tout le monde vient à lui et l’écoute. Tout le monde, ou presque. Lévi lui, reste à son poste de travail. Il est assis, c’est-à-dire que sa vie est au point mort. Il n’y a aucun dynamisme spirituel dans sa vie. Ainsi l’appel de Jésus a-t-il effet guérissant sur lui : en accueillant l’invocation de Jésus, « il se lève », il ressuscité, il quitte sa vie de péché, il entre dans la vie.

Lévi n’est pas appelé pour partir sur les chemins proclamer les merveilles de Dieu pour les hommes : il reçoit Jésus à sa table, dans sa maison. L’appel que Lévi a reçu le rétablit dans sa dignité, le rend maître de son domaine, lui permet de vivre en communion avec Jésus, abandonnant définitivement toute compromission avec le péché.

Cet appel de Jésus, dans sa dimension de guérison, montre qu’il est vain de rêver de recommencer sa vie (ou même simplement de la commencer). Lévi est de retour dans sa maison, la même qu’il avait laissée le matin, il porte les même habits, s’adresse aux mêmes serviteurs, etc. La seule chose qui a changé est que le Seigneur est présent à cette table. Jésus est la nouveauté qui transforme la vie de cette maison, la vie de Lévi. Quand Jésus appelle, ce n’est pas pour tout bouleverser mais pour faire toutes choses nouvelles.