mercredi, 3ème semaine du temps ordinaire

Nous connaissons bien la parabole du semeur. Elle est très belle et parle directement à nos cœurs, avec une force évocatrice qu’on ne trouve que dans les discours de Jésus. Pourtant, deux versets nous provoquent : « C’est à vous qu’est donné le mystère du royaume de Dieu ; mais à ceux qui sont dehors, tout se présente sous l’énigme des paraboles, (…) sinon ils se convertiraient et recevraient le pardon ». Jésus n’est-il pas venu pour apporter le pardon à tous les hommes ?

Jésus ne bâtit pas d’opposition ; il constate la différence entre « vous », c’est-à-dire les proches qui l’interrogent en aparté, et « ceux qui sont dehors ». Pour eux « tout se présente sous l’énigme des paraboles », non seulement le discours de Jésus, mais aussi ses gestes. Ainsi, certains sont « dehors », ils ne sont pas dans le coup.

Tous les grains de la parabole ont la capacité de porter du fruit, mais beaucoup parmi eux sont perdus. De la même manière, parmi tous ceux qui entendent Jésus, et nous en sommes, seuls ceux qui l’écoutent auront la joie de la voir porter ses fruits de salut. Ce n’est pas Jésus qui établit des frontières, mais les hommes qui se distinguent par leur attitude d’écoute. Les paraboles sont impénétrables d’emblée, la seule condition pour les comprendre est de se mettre à l’écoute, c’est-à-dire de se déplacer, de quitter sa position d’observateur ou de recul, et de se rendre proche de Jésus. Les proches de Jésus connaissent sa miséricorde. Ceux qui restent à distance sont ceux qui ne demandent pas le pardon que le Seigneur ne manque jamais de proposer à tout homme.

Seigneur, ouvre nos cœurs à l’action de ta Parole, que nous découvrions ton pardon !