mercredi, 4ème semaine du temps ordinaire

Ses auditeurs connaissent bien Jésus, ils sont ses familiers, mais qu’il soit sage les étonne. N’y a-t-il donc que les étrangers qui puissent être sages ? Ou bien ne pouvons-nous trouver en nos proches, quoiqu’ils nous donnent à entendre ou à voir, que ce que nous savons déjà d’eux ? Comme si la proximité engendrait une certaine myopie… Jésus insiste : « un prophète n’est méprisé que dans son pays », et, ajoute-t-il, « dans sa famille et sa propre maison ». Dans nos maisons, dans nos familles, dans nos communautés chrétiennes, il y a donc des prophètes méconnus et méprisés. Qui donc ? Que nous nous posions cette question montre que Jésus n’est sans doute pas loin de la réalité... Il y a bien des prophètes autour de nous. En fait, chacun de nos frères est prophète : en vertu de notre baptême, nous sommes tous les uns pour les autres un reflet du visage du Christ. Le percevons-nous encore ? Si Jésus est rejeté aujourd’hui encore dans nos Nazareth, c’est en eux.

Notre responsabilité est grande. Il y va encore de l’impuissance à laquelle ces attitudes réduisent le Seigneur : « et là, il ne pouvait accomplir aucun miracle », nous dit saint Marc.

Que la douleur du cœur de Jésus, meurtri de notre manque de foi, ravive notre désir de conversion et nous donne la force d’entrer dans la joie qu’il y a d’être unis autour du Seigneur, enfants d’un seul Père.