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 - 16 avril 2024 - Saint Benoît-Joseph Labre
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Homélie

lundi, 5ème semaine du temps ordinaire

Les quelques versets qui nous sont proposés dans la liturgie de ce jour constituent un nouveau « sommaire », résumant l’activité thaumaturgique de Notre-Seigneur et ouvrant sur une autre section de l’évangile. Jésus aborde à Génésareth ; se prêtant à la demande la foule, Notre-Seigneur « parcourt toute la région », rencontrant partout le même accueil : « dans les villages, les villes ou les champs », bref : dans « tous les endroits », on lui présente les malades et les infirmes afin qu’il « leur laisse toucher ne serait ce que la frange de son manteau ». Le fait de vouloir entrer en contact avec le vêtement de Jésus exprime une foi naissante, sans doute encore mêlée de superstition, mais qui suffit pour que la grâce divine, rayonnant de l’humanité de Notre-Seigneur, puisse agir efficacement en ceux et celles qui le supplient. Saint Marc précise en effet : « et tous ceux qui la touchèrent étaient sauvés ».
Le récit suggère que la pression de la foule est constante, ne laissant guère de répit au Maître. On a l’impression que sortant de la barque, Jésus s’enfonce dans la pâte humaine, jusqu’à s’y immerger totalement, c’est-à-dire jusqu’à s’identifier à cette foule de malheureux qui se presse contre lui. La médiation du corps - auquel le vêtement peut être identifié - semble bien constituer le cœur de ce sommaire. C’est dans le mystère de l’incarnation du Verbe que Dieu se révèle. Le corps divin du Christ est, au cœur de notre monde, l’épiphanie de la seconde Personne de la Trinité. « Le Verbe s’est fait chair et il a habité parmi nous » (Jn 1,14) pour que nous puissions l’entendre, le voir, le toucher (cf. 1 Jn 1,1-4) ; que par lui nous puissions connaître Dieu, le contempler, participer à sa vie. Le corps de Notre-Seigneur Jésus-Christ est le sacrement - le signe efficace - du salut qui nous est offert de la part de Dieu ; le couffin de la grâce qui se déversera à profusion lorsque la lance transpercera son cœur, mais qui commence déjà à se communiquer à ceux qui le touchent avec foi, espérance et amour.
L’insistance de l’évangéliste suggère que cette grâce est inépuisable : Notre-Seigneur se laisse saisir par ces mains tendues ; il se laisse « manger » par le peuple affamé. Ce sommaire, qui fait suite au récit de la multiplication des pains, ne préfigure-t-il pas la manière dont Notre-Seigneur va se livrer dans le Pain Eucharistique ? C’est dans le sacrement de son Corps et de son Sang que nous aussi nous pouvons « le supplier de nous laisser toucher ne serait-ce que la frange de son manteau ». Comment n’accueillerait-il pas notre demande, lui qui nous dit : « Prenez, ceci est mon corps » (Mc 14,22) ? Nul doute que « tous ceux qui le reçoivent dans la foi sont sauvés ».

« Père saint, daigne envoyer sur nous ton Esprit, que nous puissions discerner la présence de ton Fils Jésus-Christ dans le Pain et le Vin consacrés ; nous pourrons alors nous approcher de lui pour le "toucher" avec la même confiance et simplicité de cœur, que ces hommes et ces femmes qu’il guérissait sur les routes de Galilée. »


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