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 - 27 mars 2024 - Saint Habib
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Homélie

6e dimanche du Temps Ordinaire

Les lectures de ce dimanche nous invitent à nous situer par rapport à deux attitudes qu’elles mettent en opposition. Le prophète Jérémie, dans la première lecture, oppose la bénédiction qui repose sur celui qui se confie en Dieu à la malédiction dont hérite celui qui met sa confiance en l’homme mortel. Le premier est comme un arbre planté au bord des eaux qui plonge ses racines dans le courant de la vie divine et ne voit jamais son feuillage se flétrir. Le second, quant à lui, parce qu’il s’est détourné de Dieu, est « comme un buisson sur une terre désolée » demeurant « dans les lieux arides du désert ».
Dans le psaume, nous retrouvons la même opposition qui se dit plus ou moins au travers des mêmes images et nous pourrions résumer le choix que le Seigneur nous invite à poser en cette alternative : Ou bien nous mettons notre confiance en Dieu, ou bien nous la mettons en nous-mêmes, la première attitude conduisant à la vie, la deuxième à la mort.
Si Jésus déclare bienheureux les pauvres, les affamés, ceux qui pleurent, ceux qui sont haïs à cause du Seigneur, c’est parce que, n’ayant plus de sécurités humaines, ils ont mis leur espérance et leur confiance en Dieu. A l’opposé, nous trouvons les satisfaits, les riches, les repus, qui ne comptent que sur eux et n’attendent rien de Dieu. C’est bien là leur malheur ! Attention, Jésus ne canonise pas tous les pauvres, pas plus qu’il ne diabolise tous les riches, tous ceux qui rient et que l’on applaudit. Non. La distinction est plus profonde. Il s’agit de savoir sur quoi nous basons nos propres sécurités, sur quel terrain nous construisons l’édifice de notre vie.
Les textes de ce dimanche dénoncent le mensonge contemporain de l’exaltation de l’homme qui est à lui-même sa propre loi. Quelle est la finalité d’une telle vie ? Le Seigneur, dans sa Parole, nous dit que la vérité qui donne sens à notre existence se trouve non pas dans l’autonomie mais dans la théonomie. En d’autres termes, nous sommes faits pour Dieu et c’est de lui que nous recevons la vérité de notre être : « Notre fin, c’est Dieu, source de tous les biens, et nous devons, comme nous le disons dans notre prière, mettre notre confiance en lui seul, à l’exclusion de tout le reste. » (Lettre de S. Jérôme Emilien à ses confrères, 21 juin 1535).
Nous remettre sans cesse face à cette finalité pour laquelle nous avons été créés est capital. C’est ce qui fait dire à saint Paul que si nous avons mis notre espoir en Dieu pour cette vie seulement, si nous n’avons pas mis notre foi dans la résurrection des morts, nous sommes les plus à plaindre des hommes (2ème lect.).

« Lorsque nous faisons l’expérience de notre fragilité, donne-nous, Seigneur, de ne pas nous replier sur nous-mêmes, mais au contraire de nous ouvrir à toi dans la confiance et l’abandon. C’est lorsque nous sommes pauvres que nous sommes le plus disposés à accueillir en nous ta présence et ton amour. »


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