Férie de Carême

Lévi est à son bureau de publicain. Lévi est présenté à partir de sa fonction, il est réduit au rôle de collaborateur de l’occupant romain. Ce nom de publicain est celui par lequel il est connu désormais. Mais quand Jésus le remarque, il ne voit pas un publicain. Il voit un homme qui s’appelle Lévi. Nous le savons, le nom contient la vocation d’une personne. Il est sa dignité. Une dignité de fils d’Abraham que Lévi lui-même avait peut-être oubliée. En effet, il était assis à sa table de collecteur d’impôt. Assis, c’est-à-dire que sa vie spirituelle était à l’arrêt. Ses conditions de vie, son péché peut-être aussi, l’ont conduit à abandonner sa vie spirituelle et l’idée qu’elle puisse exister encore. À Lévi assis, Jésus dit simplement : « suis-moi ». Saint Luc rapporte que « l’homme se leva ». Toute l’ampleur du miracle est dans ces trois mots. Lévi n’est plus un publicain, mais un homme. Il n’est plus assis mais il peut se lever. L’appel de Jésus a redonné un sens à sa vie. La guérison est en route ; il abandonne sa vie de péché grâce à Jésus qui l’appelle à la vie, la vraie. L’homme se mit à le suivre, c’est-à-dire qu’il devint son disciple.

Seigneur Jésus, en ce début de carême, tu nous appelles à la vraie vie, tu nous appelles à nous laisser réconcilier avec toi. Donne-nous l’humilité de reconnaître la maladie de notre péché et l’audace de Lévi à qui tu as offert de se lever, c’est-à-dire de ressusciter avec toi.