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 - 26 avril 2024 - Bse Alida
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Homélie

Férie de Carême

Nous voici revenu à Cana, où Jésus avait accepté sur la demande de la Vierge Marie d’accomplir son premier « signe », parce que son « Heure » – celle de la Passion – n’était pas encore venue. Ce jour là en effet, ce ne sera plus par signe que Notre Seigneur nous révèlera l’amour du Père, mais en se livrant concrètement pour notre salut. Or il est à nouveau question dans le récit de la guérison du fils de l’officier royal, de l’« heure », notamment celle à laquelle Jésus avait accompli le miracle, à savoir « au début de l’après-midi ». Il se trouve que c’est précisément à ce moment là que Jésus, du haut de la croix, après avoir annoncé que « tout est accompli », inclinera la tête, et remettra l’esprit (cf. Jn 19,30). Comme le fait remarquer St Augustin, un agonisant n’incline pas la tête avant d’expirer, mais la tête retombe après qu’il ait rendu son dernier souffle. Le quatrième Evangile ne décrit donc pas la mort de Jésus, mais l’instant où il transmet son souffle divin, c’est-à-dire l’Esprit Saint vivifiant, à ceux qui lèvent les yeux vers lui avec confiance. La vie que le fils du fonctionnaire royal reçoit « au début de l’après-midi », est le signe préfiguratif de ce qui va s’accomplir le vendredi saint, et que Jésus explicite dans son dialogue avec Marthe : « Je suis la Résurrection et la Vie : celui qui croit en moi, même s’il meurt, vivra ; et quiconque vit et croit en moi ne mourra jamais » (Jn 11,25-26). Ce n’est donc pas à proprement parler une guérison que Jésus accomplit ce jour là à Cana ; mais par ce « second signe », il annonce à tous ceux qui croiront en lui, qu’ils deviendront participant de sa vie de Ressuscité, et pourront ainsi entrer dans « les noces de l’Agneau » (Ap 19,7), que préfiguraient celles de Cana. Voilà pourquoi Jésus ne « descend » pas à Capharnaüm : le fruit de la Rédemption qu’il va accomplir ne se limite pas à un lieu ni à un temps particuliers. Notre Seigneur est « descendu » du ciel pour ouvrir la source du « fleuve d’eau vive, brillant comme du cristal, qui jaillit du trône de Dieu et de l’Agneau » (Ap 22,1) ; quand « il se jette dans la mer, les eaux sont assainies ; il y aura de la vie partout où pénètre le torrent, parce que l’eau sort du sanctuaire » (Ez 47, 8.9.12). Celui qui est l’Alpha et l’Oméga, le commencement et la fin proclame : « A celui qui a soif, je donnerai de cette source d’eau vive, gratuitement. Le vainqueur recevra cet héritage, et je serai son Dieu et lui sera mon fils » (Ap 21,6-7).

« Je t’exalte Seigneur : tu m’as relevé. Quand j’ai crié vers toi, tu m’as guéri. Seigneur, tu m’as fait remonter de l’abîme et revivre quand je descendais à la fosse » [Ps 29(30)].


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