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 - 27 avril 2024 - Sainte Zita
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Homélie

2e dimanche de Pâques

En ce premier dimanche après Pâque, l’Eglise nous invite à tourner notre attention vers le mystère de la divine Miséricorde, selon la demande de Jésus lui-même à Sainte Faustyna Kowalska. Pourtant, les textes de la liturgie de ce jour ne nous parlent pas directement de la Miséricorde. Comment faire le lien entre celle-ci et les doutes de Thomas dans l’évangile ?
En apparaissant à son apôtre et en l’invitant à avancer la main dans son côté, Jésus donne une « preuve » tangible de sa résurrection. Mais, en même temps, il lui intime de cesser d’être incrédule et d’être croyant. En réalité, Jésus invite Thomas à dépasser une incrédulité qui concerne non pas l’événement de la résurrection (qui est maintenant pour ce dernier de l’ordre de l’évidence sensible), mais le sens à donner à celui-ci. D’ailleurs, il n’est pas dit que Thomas met sa main dans les plaies de son Maître…
Les disciples avaient annoncé à Thomas : « Nous avons vu le Seigneur ! ». Certes, ils avaient bénéficié d’une apparition du Ressuscité. Cependant, nous savons que chez saint Jean, le verbe « voir » ne désigne pas une vision sensible, mais la perception nouvelle qui s’ouvre au regard du croyant grâce à l’action de l’Esprit, comme le suggère le récit : « Recevez l’Esprit Saint. Tout homme à qui vous remettrez ses péchés, ils lui seront remis ». A travers les paroles de Jésus qui leur donne le pouvoir de pardonner, nous percevons que ce que les disciples ont « vu », de par l’œuvre de l’Esprit en eux, c’est le véritable sens de l’événement de la résurrection : le triomphe de la Miséricorde divine. Ce dont ils ont été les premiers bénéficiaires, ils sont invités à le partager. C’est ici qu’ils doivent entrer dans la foi, car cette grâce demeure invisible. En effet, rien dans l’ordre sensible ne permet de vérifier le pardon des péchés.
En réalité, Thomas, lui qui comme beaucoup avait abandonné le Seigneur durant sa Passion, demandait un « signe » pour oser croire en la Miséricorde. Le Seigneur le lui donne en lui présentant ses plaies et son côté ouvert. Thomas peut alors accueillir la grâce et prononcer la plus belle confession de foi des évangiles : « Mon Seigneur et mon Dieu ! ». L’Esprit Saint lui a donné de « voir » en Jésus, le Fils de Dieu, vainqueur du monde par l’effusion de sa Miséricorde dans l’eau et le sang jaillis de son côté transpercé. Maintenant, Thomas sait qu’il est pardonné et il peut à son tour devenir héraut de ce pardon. D’une certaine manière, Thomas fait la même expérience que Pierre lorsque le Ressuscité lui apparaît au bord du lac de Tibériade (Cf. Jn 21) : expérience de la Miséricorde divine qui désormais va suivre comme son ombre le premier des apôtres (Cf. 1ère lect.) et rejoindre tous ceux qu’il croisera pour les amener à « adhérer au Seigneur par la foi » (Cf. 1ère lect.).
A cette Miséricorde, nous voulons, nous aussi, nous abandonner avec confiance. Sainte Faustyna aimait redire cette prière : « Jésus, j’ai confiance en toi ». C’est à Jésus ressuscité qu’elle se livrait ainsi, celui qui dans le livre de l’Apocalypse nous dit : « Sois sans crainte. Je suis le Premier et le Dernier, je suis le Vivant : j’étais mort mais me voici vivant pour les siècles des siècles » (Cf. 2ème lect.).


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