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 - 16 avril 2024 - Saint Benoît-Joseph Labre
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Homélie

Férie du Temps Pascal

Jésus ressuscité a « traversé le lac en marchant sur les eaux », c’est-à-dire en foulant aux pieds la mort vaincue. La foule, restée sur le rivage de la mort, se rend compte de la disparition du Maître. Observant ses disciples, elle remarque qu’ils poursuivent calmement leur route dans la barque de l’Eglise, se dirigeant vers l’autre rive où le Seigneur les précède et les attend. Intriguée, la foule se mit « à la recherche de Jésus ».
Ces quelques versets introductifs nous enseignent que la première mission de l’Eglise - c’est-à-dire de chacun de nous - consiste à poursuivre notre route sur la voie que le Christ nous a tracé, puisque c’est sur ce chemin que le Ressuscité vient à notre rencontre. Concrètement, nous marchons dans ses traces en observant sa Parole et en la mettant en pratique, dans l’obéissance de la foi. C’est en nous comportant ainsi comme ses disciples, que nous témoignons que Jésus est vivant au milieu de nous ; tant il est vrai que nul ne peut demeurer fidèle à une doctrine qui tranche à ce point avec l’esprit du monde, s’il n’entretient une vraie relation avec Celui qui la lui a confiée.
N’est-il pas vrai que la première conversion est souvent suscitée par la découverte de cette présence déconcertante d’un « Absent » au cœur même de la vie de ceux qui lui ont accordé leur foi ? Puis vient l’expérience de notre rencontre personnelle avec le Seigneur, qui nous conduit à confesser à notre tour que Jésus est vivant au milieu de nous, en nous.
Mais ce premier mouvement de conversion - qui est déjà l’œuvre de l’Esprit - doit encore être purifié. « Amen, amen, je vous le dis : vous me cherchez parce que vous avez été rassasiés ». Notre foi est appelée à mûrir, à se fortifier, jusqu’à ce qu’elle s’exprime dans une authentique charité, indépendamment de l’expérience subjective que nous pouvons en avoir. Pour nous permettre d’atteindre cette foi accomplie, le Seigneur est obligé de nous faire passer par ce qu’on appelle les différentes « nuits », afin d’éprouver notre vertu, de la purifier de toute convoitise, de l’affermir dans le don. Il est clair que sur ce chemin, nous risquerions de défaillir, si Dieu ne pourvoyait pas à une nourriture adaptée. « La nourriture qui se garde jusque dans la vie éternelle, celle que nous donnera le Fils de l’homme », c’est la Parole de Jésus, qui n’est autre que la Parole du Père. Mais pour pouvoir accomplir comme il convient la volonté de Dieu qu’elle exprime, nous avons besoin de communier au Corps et au Sang de celui « que Dieu, le Père, a marqué de son empreinte », afin de pouvoir penser et agir dans l’Esprit qu’il nous donne en partage.
« L’œuvre de Dieu », c’est notre salut, qui s’accomplit dans la foi « en celui qu’il a envoyé ». Une foi vivante qui nous unit à lui dans une communion intégrale, que seule l’Eucharistie peur réaliser en nous : « Celui qui mange ma chair et boit mon sang demeure en moi et moi je demeure en lui. De même que le Père, qui est vivant, m’a envoyé, et que moi je vis par le Père, de même aussi celui qui me mangera vivra par moi » (Jn 6,57).


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