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 - 16 avril 2024 - Saint Benoît-Joseph Labre
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Homélie

Férie du Temps Pascal

« Personne ne peut venir à moi si le Père qui m’a envoyé ne l’attire vers moi » ; or « Dieu veut que tous les hommes soient sauvés » (1 Tim 2, 4) ; il les attire donc tous à son Fils afin qu’ils reçoivent par lui le salut. Dès lors celui qui refuse de venir à Jésus, manifeste qu’il résiste à l’action du Père ; et celui qui rejette le Fils, rejette le Père qui l’a envoyé.
Le Très-Haut avait pourtant annoncé et promis par la bouche des prophètes : « Il seront instruits par Dieu lui-même ». Hélas maintenant que cette Parole de l’Ecriture s’accomplit, les hommes ne veulent pas venir à Jésus, l’Envoyé du Père, pour avoir la vie éternelle (cf. Jn 5,40). Ils manifestent ainsi qu’ils ne connaissent pas le Père, que sa Parole ne demeure pas en eux, car « "tout homme qui écoute les enseignements du Père", reconnaît qu’"ils rendent témoignage à mon sujet" et "vient à moi" ».
Par ces quelques mots, Jésus nous conduit au cœur du message inouï des Evangiles : le seul qui ait vu le Père, c’est-à-dire qui le connaisse « en esprit et en vérité » (Jn 4,23) parce qu’« il est dans le Père et que le Père demeure en lui » (Jn 14,10), lui le Fils unique, est venu nous révéler le visage du Père en nous donnant part à sa vie filiale.
« Le pain que je donnerai, c’est ma chair donnée pour que le monde ait la vie ». La mention de la « chair » souligne le caractère concret, « incarné » du don : le Fils de Dieu est aussi le Fils de l’homme, le « fils de Joseph ». « Le Verbe s’est fait chair » (Jn 1,14) pour sauver l’homme dans toutes ses dimensions, y compris dans sa réalité corporelle. Se nourrir du « pain de vie qui descend du ciel », c’est non seulement écouter la Parole de Jésus, mais aussi accepter de vivre en étroite communion avec lui, en adoptant ses manières de penser, de vouloir et d’agir. La révélation ne se présente pas comme une nouvelle philosophie religieuse ou une gnose : elle est avant tout invitation à une conversion radicale, qui implique notre vie concrète.
« Celui qui croit en moi a (dès à présent) la vie éternelle, et moi je le ressusciterai au dernier jour ». Ainsi donc, la mort ne nous séparera plus de Jésus, car par la foi nous vivons déjà de sa propre vie, en attendant d’être restauré au dernier jour dans l’intégralité de notre humanité. L’expression « ma chair donnée » oriente également vers cette interprétation, qui se précisera bientôt en un sens sacrificiel, à savoir que le don de la vie promis par Jésus, est étroitement lié à son passage par la mort. C’est précisément ce rapport complexe entre le don de la vie et l’épreuve de la mort qui fera l’objet de la suite de l’enseignement de notre Seigneur.


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