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 - 24 avril 2024 - Sainte Marie-Euphrasie Pelletier
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Homélie

Férie du Temps Pascal

Les brebis sont les hommes que Jésus est venu rassembler pour les conduire aux sources de la vie, c’est-à-dire au Père. Le troupeau est gardé à l’abri dans une bergerie disposant d’une porte. Celle-ci fait partie de la bergerie, mais en même temps elle ouvre sur un autre espace, espace de liberté et de croissance du pâturage.
La porte « appelle » ; autrement dit elle parle, tout comme la bergerie d’ailleurs, qui apparaît dès lors comme la demeure de la Parole. Celle-ci constituait un abri pour les brebis d’Israël en attendant le Messie qui devait les conduire sur « de gras pâturages » (Ps 23 (22)). Pourtant, la protection offerte s’avère précaire, car des étrangers tentent de pénétrer dans l’enclos pour voler et détruire ; ils s’adressent aux brebis mais ne parlent pas leur langage. Leur parole ne constitue pas une porte qui s’ouvre dans les Ecritures pour donner accès à leur accomplissement ; tout au contraire, leurs discours égarent, troublent et détruisent ce que Dieu avait patiemment construit. Seule la Parole de Jésus-Berger ouvre sur la liberté et sur la vie. Cependant, passer par la porte qui donne sur les verts pâturages suppose une identification à celle-ci, c’est-à-dire une adhésion de foi qui s’épanouit dans une communion d’amour à la personne du Seigneur. « Si quelqu’un entre en passant par moi, il sera sauvé » : c’est en passant par les plaies du Berger qui s’est fait Agneau, que nous trouvons la guérison de la blessure mortelle du péché : « Je suis venu pour que les hommes aient la vie, précise Jésus, et pour qu’ils l’aient en abondance ». C’est en passant par le Christ que s’ouvre devant le disciple l’espace de la liberté et de la vie filiales ; alors il pourra - et sans danger - revisiter la bergerie c’est-à-dire faire une relecture spirituelle des Ecritures pour y découvrir comment elles parlent de Jésus, le Messie qui devait venir.
Il reste un personnage tellement discret que nous l’avons presque oublié : le portier, qui ouvre au Berger lorsqu’il frappe à la porte. Peut-être pouvons-nous y voir une figure de Marie, qui accueille discrètement le Berger afin qu’il puisse exercer son ministère. Elle-même fait partie du troupeau : elle est à l’intérieur de la Bergerie. Fidèle auditrice des Ecritures elle est la première à reconnaître la voix du Berger et à accueillir dans son cœur immaculé sa Parole. Au pied de la Croix, c’est elle encore qui se tient à la porte du Cœur ouvert pour nous en montrer le chemin et nous aider à accomplir le grand passage. Comme saint Jean, prenons-la chez nous, dans notre bergerie, et confions-lui la garde de la porte de notre cœur, afin de ne l’ouvrir qu’à la voix de l’Epoux qui vient pour nous donner la vie, et nous la donner en abondance.


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