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 - 26 avril 2024 - Bse Alida
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Homélie

Rogations

Il est question plusieurs fois de l’ « heure » dans ce passage. La première occurrence concerne Notre Seigneur : « A l’heure où Jésus passait de ce monde à son Père », c’est-à-dire lorsqu’il entre dans sa Passion ; puis le deux autres concernent les disciples : « L’heure vient où tous ceux qui vous tueront s’imagineront offrir ainsi un sacrifice à Dieu » ; « Quand cette heure sera venue » - c’est-à-dire l’heure du martyr, du témoignage suprême, ou encore de la communion du disciple à la Passion de son Maître.
Il est clair qu’un tel témoignage est au-dessus de nos forces, comme il fut au-dessus des forces des premiers apôtres : souvenons-nous de Pierre qui a renié trois fois par peur de subir le même sort que Jésus. Comment ferions-nous mieux que lui ? Et pourtant, le jour vint où le même homme fut capable de glorifier son Maître en donnant sa vie pour lui. Entre l’apôtre présomptueux qui prétendait suivre Jésus partout où il irait, et le martyr de Rome, il faut situer la Pentecôte, le don de l’Esprit. C’est bien ce que dit Jésus dans notre passage : « L’Esprit de vérité qui procède du Père rendra témoignage en ma faveur ». C’est donc lui l’Esprit Saint, qui rend témoignage en nous ; seul l’Esprit peut nous donner la lumière et la force d’être témoins de l’Evangile au prix de notre vie.
L’Esprit Saint est l’unité du Père et du Fils parce qu’il est l’amour subsistant qui unit les deux premières Personnes de la Trinité. Mais sa mission s’étend aussi jusqu’à nous : c’est par et dans l’Esprit que nous sommes unis à Jésus, c’est-à-dire que nous sommes en communion d’amour et de vie avec lui. En nous donnant la force du martyr, l’Esprit Saint poursuit et achève sa mission, en nous identifiant au Seigneur jusque dans sa Passion. Tel est bien le but du cheminement à la suite du Christ : « lui devenir conforme dans sa mort, afin de parvenir si possible à ressusciter d’entre les morts » (Ph 3,10-11). L’unité entre le Fils et l’Esprit est telle qu’ils semblent presque se confondre : Jésus envoie d’auprès du Père un « autre Paraclet » (Jn 14,16), lui-même étant le premier Défenseur (1 Jn 2,1) ; cet Esprit poursuit son œuvre : il se nomme « l’Esprit de vérité », alors que Jésus se définit comme « le chemin, la vérité et la vie » (Jn 14,6) ; Jésus promet de ne pas laisser ses disciples orphelins : « je reviendrai vers vous et vous me verrez » (14, 18-19), et il accomplit cette promesse en envoyant l’Esprit Saint. Enfin l’Esprit est envoyé par le Père « en mon nom » (Jn 14,26) dit Jésus : c’est-à-dire pour me révéler ; et sa mission consiste à rappeler aux disciples tout ce que Jésus leur a enseigné. Cette série de versets veulent nous introduire dans le mystère de l’unité entre le Fils et l’Esprit, qui révèlent conjointement le Père. Tous deux nous sont envoyés par Dieu (le Père) pour nous attirer vers lui : Jésus n’agit jamais seul, mais toujours dans la puissance de l’Esprit, qui témoigne ainsi en sa faveur en attestant son origine divine. Quelle consolation de savoir que ce même Esprit qui reposait sur le Christ, repose encore et jusqu’à la fin des temps sur son Corps mystique, l’Eglise.

« Seigneur Esprit Saint, descend et repose sur nous comme tu reposais sur Jésus. Joins-toi à notre esprit pour que nous osions ouvrir nos lèvres et proclamer - fût-ce au prix de notre propre vie et d’une foi brûlante du Feu de ton amour - que "Jésus est Seigneur à la gloire de Dieu le Père" (Ph 2,11) ».


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