Férie du Temps Pascal

Dans ce passage de l’évangile de saint Jean, Jésus met Pierre devant son désir de l’aimer de tout son cœur, de toute son âme et de toute sa force mais également devant son incapacité à le réaliser par ses propres forces. Il s’agit ici pour Jésus de sortir Pierre de sa culpabilité après sa triple trahison en réveillant en lui le désir de le suivre. La seule chose que Jésus ajoute à cela c’est de permettre à Pierre de reconnaître que sans son aide il ne pourra y arriver par lui-même : « Pais mes brebis. En vérité, en vérité, je te le dis, quand tu étais jeune, tu nouais ta ceinture et tu allais où tu voulais ; lorsque tu seras devenu vieux, tu étendras les mains et c’est un autre qui nouera ta ceinture et qui te conduiras là où tu ne voudrais pas. »
L’évangéliste témoigne que cette phrase a été comprise comme une prophétie de la mort dont le premier des apôtres glorifierait son Seigneur. Autrement dit, par notre Seigneur révélait à Pierre qu’il arriverait un jour à l’aimer d’un parfait amour de charité – à travers le don de sa vie dans le martyre – mais que ce serait par la grâce de celui qui lui aurait passé la ceinture et conduit au lieu du témoignage d’où spontanément sa volonté humaine l’avait éloigné durant la Passion.
Que notre Seigneur nous fasse éprouver combien nous désirons l’aimer mais aussi combien cela dépasse nos propres forces. A travers le « suis-moi » qu’il nous adresse à nous-aussi puissions-nous réentendre cette parole de l’Ecriture : « Il est fidèle le Dieu qui t’appelle, c’est encore lui qui accomplira cela », pour nous appuyer dessus chaque jour de notre vie.