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 - 28 mars 2024 - Saint Gontran
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Homélie

jeudi, 8ème semaine du temps ordinaire

La guérison de l’aveugle Bar Timée est l’ultime miracle accompli par Jésus avant d’entrer dans sa Passion : Jéricho n’est qu’à quelques 27 Km au Nord de Jérusalem ; désormais Notre-Seigneur est proche de la fin de son long voyage. Il est frappant qu’immédiatement après cette guérison, le Seigneur accomplit ce que nous pourrions appeler un contre-miracle : il condamne un figuier à la stérilité (Mc 11,12-14), symbole de la stérilité de la vie de ceux qui refusent de « voir » ; ou plutôt de ceux qui prétendent voir alors qu’ils sont aveugles, et qui par le fait même refusent de venir à Jésus pour recevoir la guérison - « voir » signifie en effet accéder à la compréhension salvifique de la Croix.
Tel n’est pas le cas de l’aveugle Bar Timée, dont le cri de détresse trahit qu’il en sait infiniment plus que les voyants sur l’identité de celui qui lui est présenté comme « Jésus de Nazareth » : le titre « Fils de David » est en effet un titre explicitement messianique.
Entendant l’invitation de Jésus à le rejoindre, Bar Timée « jette son manteau » : avec détermination, il lâche le peu qu’il possède. Contrairement au jeune homme riche, il n’hésite pas à payer le prix de sa liberté et se trouve ainsi en position de « courir vers Jésus » au lieu d’être obligé de « s’éloigner tout triste ». Arrivé près de Notre Seigneur, voilà que le mendiant se trouve placé par celui-ci dans la position du Maître : « Que veux-tu que je fasse pour toi ? » Ayant tout abandonné pour répondre à l’appel, toutes les audaces lui sont permises : « Rabbouni, que je voie ». En échange de sa pauvreté consentie, Dieu lui fait le don le plus précieux : dans la foi, il lui donne de le « voir » en cet homme, Jésus, qui se tient devant lui.
Aussitôt que ses yeux se sont ouverts, Bar Timée se met à « suivre Jésus sur la route ». Il ne suffit pas de voir : il faut encore « suivre », marcher sur le chemin où Jésus nous précède. Sans la foi, nous ne pouvons diriger nos pas, et nous demeurons comme l’aveugle, « assis au bord de la route ». Mais une foi qui ne se met pas concrètement à la suite de Jésus, est une foi morte. Les yeux de la foi nous permettent de reconnaître le Christ, et les pieds de l’espérance nous permettent de marcher à sa suite, dans la force que nous donne la charité. Mais les trois, la foi, l’espérance et la charité, ne s’obtiennent qu’en réponse à la prière persévérante du cœur humble qui met tout son espoir en Dieu et ne se lasse pas de crier : « Jésus, Fils de David, aie pitié de moi ! »

« Approchons-nous de lui : il est la pierre vivante, que les hommes ont éliminés, mais que Dieu a choisie parce qu’il en connait la valeur. Nous aussi nous serons alors les pierres vivantes qui servent à construire le Temple spirituel, et nous serons le sacerdoce saint, présentant des offrandes spirituelles que Dieu pourra accepter à cause du Christ Jésus » (1ère lect.).


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