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 - 24 avril 2024 - Sainte Marie-Euphrasie Pelletier
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Homélie

vendredi, 8ème semaine du temps ordinaire

Au début de la péricope évangélique de ce jour, nous voyons Jésus entrer dans le temple. Marc nous rapporte qu’« il inspecte du regard toutes choses ». Cependant, comme il est déjà tard, il rentre à Béthanie pour y passer la nuit. Nous retrouvons ensuite Jésus au matin qui a faim. Il s’approche d’un figuier qu’il aperçoit mais ne trouvant sur lui que des feuilles, il le maudit : « que jamais plus personne ne mange de tes fruits ! ».
Arrivant à Jérusalem, Jésus entre alors dans le temple et en chasse avec force tous les marchands renversant également les comptoirs des changeurs. Pour bien montrer qu’il accomplit un geste prophétique, Jésus l’accompagne d’une parole qui en dévoile le sens : « L’Écriture ne dit-elle pas : Ma maison s’appellera maison de prière pour toutes les nations ? Or vous, vous en avez fait une caverne de bandits ».
Le soir tombé, Jésus quitte une nouvelle fois Jérusalem et le premier épisode de notre péricope se répète : au matin, il passe avec ses disciples devant le figuier maudit la veille, lequel est bien desséché comme Pierre en fait la remarque au nom de tous.
Il est clair que la construction de ce récit répond à une intention théologique de Marc. Celle-ci s’éclaire lorsqu’on découvre que dans l’Ancien Testament, l’image du figuier improductif sert à annoncer le jugement sur le peuple de Dieu. C’est donc un jugement de stérilité qui est adressé ici au temple. Ce dernier est devenu un lieu où sont accumulés les sacrifices et les offrandes, mais il ne conduit plus à la conversion du cœur, le seul sacrifice qui plaise à Dieu. Il n’est plus le lieu où le cœur de l’homme s’ouvre au don de la présence divine.
A travers les éléments du récit du figuier qui encadre celui des vendeurs chassés du temple, nous devons entendre l’écho des dispositions essentielles qui conduisent à une communion profonde et intime avec celui qui veut se donner à tout homme et lui communiquer sa vie. Ces dispositions sont intérieures et non pas extérieures à l’homme : la faim spirituelle (cf. Mc 11,12), des racines qui plongent profondément dans la vie divine (cf. Mc 11,20), une foi solide (cf. Mc 11,22), une prière confiante (cf. Mc 11,24) et enfin une vie animée par la charité et la miséricorde (cf. Mc 11,25).


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