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 - 24 avril 2024 - Sainte Marie-Euphrasie Pelletier
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Homélie

samedi, 16ème semaine du temps ordinaire

L’ivraie qui a été semée pousse comme le blé. Au départ presque indiscernable des jeunes pousses de blé, elle grandit à la même hauteur et ressemble fortement au vrai blé. La seule différence est que ses grains sont noirs, comme s’il s’agissait de blé dégénéré. Dès qu’il la repère, les serviteurs se déclarent prêts à intervenir : « veux-tu que nous allions l’enlever ? ».

Mais le maître s’y oppose : il ne faut pas l’arracher, de peur d’arracher en même temps le blé. « Laissez-les pousser ensemble jusqu’à la moisson ». Il enseigne ainsi la patience et la miséricorde. Notre Dieu donne le soleil et la pluie à toutes les plantes. C’est une manière qu’il a de dire à chacune qu’il espère d’elle un bon fruit. Qui sait, les mauvaises graines que nous portons pourraient nous inviter à redoubler d’efforts pour plaire à notre Dieu ?

Outre la patience qui invite au changement, le temps de maturation que permet le Seigneur est une leçon de réalité. Entreprendre de séparer le blé et l’ivraie serait anticiper le temps du jugement. Il serait présomptueux de la part des serviteurs de s’attribuer un rôle qui n’est pas le leur. D’ailleurs, ils adopteraient une attitude dangereuse : en ramassant l’ivraie, on risque de déraciner le bon grain. À vouloir faire justice à la place de Dieu, on peut tuer la plante qu’il a lui-même semée et dont il a permis la croissance.

Dieu est seul juge, mais il nous revient d’entretenir le champ ! Certaines terres portent du blé à raison de trente pour un, mais d’autres en portent à raison de soixante ou même de cent pour un. Quelle récolte porterons-nous ?


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