vendredi, 17ème semaine du temps ordinaire

Les habitants de Nazareth reconnaissent bien la sagesse et les miracles accomplis par Jésus, mais ils s’en scandalisent car ils ne parviennent pas en discerner l’origine. Comment le fils du charpentier, qu’ils ont vu grandir parmi eux, peut-il accomplir de tels signes ? « D’où lui vient tout cela ? » La question est bien posée, mais l’accès à la réponse était entravé par un a priori redoutable : l’origine terrestre du « fils de Joseph » était trop bien connue de ses concitoyens pour qu’ils puissent confesser le « fils de Dieu ».
Cette problématique des deux filiations nous rejoint aussi, toute proportion gardée, dans le regard que nous portons les uns sur les autres. Chacun d’entre nous n’est-il pas aussi fils de Dieu ? Certes, non pas par nature comme Jésus, mais par participation. Toujours est-il que chacun jouit d’une identité qui ne se réduit pas ce que « matériellement », sensiblement, nous percevons de lui. Chacun d’entre nous est pour l’autre image et parole de Dieu.
« Seigneur, fais-nous la grâce de découvrir ce qui chez les uns et les autres, dans nos gestes et nos paroles, est porteur de l’amour divin. Que même si nous avons encore du mal à le percevoir, dans un regard de foi et d’espérance les uns sur les autres, nous fassions comme si nous le voyions. Qu’en toute humilité, douceur et patience, nous nous supportions les uns les autres avec charité ; nous appliquant à conserver l’unité de l’Esprit par ce lien qu’est la paix. Alors nous mènerons une vie digne de l’appel que avons reçu (Cf. Ep 4,1-5). »