Saint Jean-Marie Vianney, prêtre

Jésus, nous l’avons vu souvent, se fait proche en créant une certaine distance. La distance nécessaire pour que naisse la parole. Ici, la distance indispensable à la maturation du désir. Il faut que la femme descende davantage aux sources de son cri pour mieux connaître son désir et savoir formuler sa demande. Le refus du Seigneur a toujours valeur pédagogique.

Il est vrai que la – bruyante – demande de la femme n’est pas très claire : « aie pitié de moi, ma fille est malade ». Qu’est-ce à dire ? Que la fille est un prétexte pour que la mère reçoive une aide divine ? Que la femme croit posséder sa fille au point qu’elles ne sont qu’une ? Mais le silence de Jésus l’aide : « Seigneur, viens à mon secours », s’exclame-t-elle finalement. Attendre du Seigneur le salut, voilà seulement ce qui compte.

Quant aux « petits chiens », ces chiots touchants, ces chiens enfants, à la table du Seigneur ils reçoivent le même traitement que les petits enfants. Le pain des anges est servi et il ne s’en perd pas une miette. Que saint Jean-Marie Vianney nous apprenne à bien communier, lui dont le secret a été l’amour qu’il nourrissait pour le mystère eucharistique, annoncé, célébré et vécu, chaque jour.