Saint Jean Chrysostome, évêque et docteur de l’Église

Le héros est aux abonnés absents ! Le centurion dont Jésus vante la foi n’apparaît pas et ne parle que par amis interposés. L’homme envoie en effet deux délégations pour porter son message au Seigneur. Nous ne connaissons cet homme humble et vrai que par des intermédiaires. Il a beaucoup à nous apprendre, par son discrétion, son amour du peuple élu, son respect d’autrui ; la qualité et le nombre de ses mais témoigne en sa faveur. Retenons par-dessus tout : il a confiance en la puissance de la parole de Jésus.

Pourtant Jésus ne donne aucun ordre. Au contraire, il se tourne vers la foule qui l’accompagne et, admirant la foi du centurion, il signale combien elle sort de l’ordinaire. Le reproche n’est pas masqué. Nous qui suivons Jésus, nous ne sommes pas suffisamment fidèles à notre vocation ; alors que la foi du centurion lui obtient ce qu’il demande, sans un geste, sans un ordre de Jésus. La réponse de Jésus est accordée à la demande : discrète, humble, aimante. Elle s’efface dans le silence et gagne ainsi en éclat.

Voilà ce que le Seigneur attend de nous. Lui est prêt à faire miséricorde, mais qui le lui demande ? Il est prêt à faire jaillir la vie, pourquoi rester fasciné par la puissance de la mort ? Il suffirait d’un mot de notre part, un simple mouvement de confiance, d’espérance, d’amour, et la face du monde serait changée. Seigneur Jésus, nous qui avons la joie et le privilège de pouvoir nous adresser à toi face à face dans le silence de la prière, mets en nos cœurs la confiance en ta Parole qui te permet de manifester ton salut dans la vie de nos frères les hommes.