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 - 24 avril 2024 - Sainte Marie-Euphrasie Pelletier
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Homélie

mardi, 29ème semaine du temps ordinaire

Le Seigneur nous rappelle l’exigence de la vigilance de chaque instant. Cette vigilance devrait constituer une disposition habituelle du croyant. La « lampe allumée » représente la lumière et la vie de l’Esprit, c’est-à-dire la grâce sanctifiante, qui nous permet de traverser les ombres de ce monde - et surtout la mort elle-même - sans qu’elles n’aient de prise sur nous.
Comment garder cette lampe allumée ? En restant vigilants dans la foi, mais aussi dans le service, car seule la charité concrète témoigne de manière convaincante en faveur de l’action efficace de la grâce sanctifiante en nous. « La foi sans les œuvres est morte » nous avertit saint Jacques, qui ajoute : « Je tirerai de mes œuvres la preuve de ma foi, car de même que sans souffle, le corps est mort, de même aussi, sans œuvres, la foi est morte » (Jc 2,17-18.26).
Les œuvres que la grâce veut accomplir en nous ne sont pas forcément extraordinaires ; il s’agit de toute action qui révèle son origine par le dynamisme intérieur qui l’habite : la charité confère en effet aux gestes les plus simples un parfum caractéristique : celui de la gratuité. Toutes les œuvres du vieil homme, même celles qui témoignent de notre affection envers nos proches, sont plus ou moins intéressées : soit nous attendons en retour la réciprocité ou la reconnaissance ; soit, plus subtilement, nous nous recherchons dans la joie du don. Seule la charité surnaturelle est totalement gratuite parce que parfaitement désintéressée. C’est aussi pourquoi elle libère celui qui l’exerce, comme ceux qui en sont bénéficiaires.
Au moment du grand passage, alors que nous ne pourrons plus rien selon la nature, nous découvrirons, émerveillés, Celui qui nous conduisait sur ce chemin de sainteté. Et comme nous n’opposerons plus de résistance à son action, nous en serons alors pleinement bénéficiaires : Dieu lui-même nous « servira chacun à notre tour ». Notre béatitude sera précisément la jouissance éternelle de cette charité divine qui comblera notre désir au-delà de toute attente.
Mettons-nous donc en marche au-devant de Celui qui vient : la charité est certes une grâce infuse, mais elle ne se déverse que dans l’âme de ceux qui s’engagent, pauvrement mais résolument, dans la voie de l’amour. C’est au cœur de nos efforts encore entachés de bien d’ambiguïtés, que l’Esprit vient à notre secours pour purifier progressivement nos intentions. C’est pourquoi Jésus peut déclarer « heureux », ceux qui, par leur vigilance et leur disponibilité à la grâce, s’ouvrent dès à présent à son action en se mettant généreusement au service de leurs frères.


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