Dédicace des églises dont on ignore la date de consécration

La femme que l’on voit parmi les gens qui se pressent à la synagogue est malade, elle ne peut pas relever la tête ni se redresser comme le font les êtres libres. Elle est toute courbée, liée par Satan. Jésus a choisi de la libérer sans attendre d’elle une demande ou un acte de collaboration. Jésus voit cette femme réduite dans sa liberté et dans sa dignité ; il l’interpelle aussitôt pour lui signifier sa guérison, avant même de lui imposer les mains : « Femme, te voilà délivrée ».

Jésus lui impose les mains et « à l’instant même, elle se trouva toute droite ». Le « passif divin », comme l’appelle les exégètes, montre que Dieu en personne agit souverainement. La femme d’ailleurs ne s’y trompe pas. Cette guérison inhabituelle dans l’évangile trouve ainsi une conclusion hors norme : la femme reconnaît spontanément l’auteur de sa guérison : « elle rendait gloire à Dieu ».

« Il fallait », « il fallait la délivrer de ce lien ». Le jour du sabbat est prescrit à Israël pour qu’il fasse mémoire du salut, car jadis le Seigneur Dieu l’a délivré de l’esclavage de Pharaon. Jésus, se révélant prophète puisqu’il sait depuis combien de temps la femme est malade, invite à se placer sur ce plan de lecture : le dessein de Dieu est de nous sauver de l’esclavage du péché. La femme courbant sous le joug de l’esclavage nous représente tous, elle est une figure de l’humanité. Cette guérison nécessaire montre que Jésus a l’initiative et le pouvoir de nous rendre notre liberté et notre dignité.

Que l’Esprit de Pâques ravive en nous le désir de vivre totalement dans la liberté que Jésus nous a acquise, qu’il nous donne de marcher droit, debout, vivants, vainqueurs, dans la lumière de la résurrection. Que par toute notre vie, nos actes nos paroles et nos choix, par notre travail et notre manière de travailler, nous rendions gloire à Dieu qui nous a sauvé du péché.