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 - 24 avril 2024 - Sainte Marie-Euphrasie Pelletier
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Homélie

Saint Martin, évêque

La question de la venue du Règne entraîne beaucoup de spéculations : quand viendra-t-il et où cela se produira-t-il ? Après la guérison des dix lépreux, ces débats surprennent pourtant : n’est-il pas clair que le Royaume est présent au milieu de nous, dès maintenant ? Se demander quand viendra le Royaume est donc reconnaître qu’on est incapable de discerner sa présence.

En outre, pour éclairer les pharisiens qui identifient le Royaume avec l’eschatologie, Jésus distingue le Règne de Dieu et le retour du Fils de l’homme. L’expérience présente du salut – « va, ta foi t’a sauvé », disait le Seigneur au Samaritain – n’est pas le dernier mot de la révélation. Ainsi, le Royaume est réel, il n’est pas une abstraction. Par exemple, les dix lépreux, en demandant « Seigneur, prends pitié de nous », ne demandaient pas quelque chose d’abstrait et ils ont reçu une guérison très concrète. La parousie, quant à elle, concerne le futur, elle n’est pas encore advenue.

Cependant les deux événements sont en continuité et présentent de fortes similitudes. Du Royaume, il n’est pas question de dire qu’il est ici ou là parce qu’il est perceptible dans les actes de Jésus ; lors de la venue du Fils de l’homme, il n’y aura pas à aller ici ou là, parce que sa présence s’imposera à tous de manière évidente.

Enfin, la question du temps est inappropriée, il n’y a pas à conjurer le caractère soudain de la venue du Seigneur par de vaines recherches, car Dieu est celui qui vient. Sa venue est constante, il est tout proche. La vie du disciple est accueil de la Visitation, celle du présent de nos quotidiens comme celle de l’eschatologie. Nous n’avons donc pas à nous inquiéter à propos d’une chronologie mais plutôt à propos de notre conversion, de notre capacité à tourner notre cœur vers Celui qui vient à nous, éternellement.

Le dernier verset à ce sujet très explicite : le chemin de notre conversion est celui de la Passion. Car le salut venant à nous est rejeté par les hommes et humilié. C’est là, dans son chemin de souffrance, que le Sauveur attend la consolation de notre présence et de notre accueil de sa grâce de réconciliation. Le salut nous est offert, la plus belle action de grâce consiste à l’accueillir pour ce qu’il est, en plénitude.


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