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 - 24 avril 2024 - Sainte Marie-Euphrasie Pelletier
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Homélie

samedi, 32ème semaine du temps ordinaire

L’évangile de ce jour nous fait nous interroger sur la finalité de toutes nos demandes pour voir ces dernières exaucées ?
La parabole de l’évangile de ce jour nous donne la réponse à cette question à travers la demande de la veuve qui est de l’ordre d’une requête de justice. Dans la Bible, en effet, le terme de « justice » est affecté d’un sens tout à fait particulier, à savoir la justification de l’homme devant Dieu par le pardon de ses péchés. Voilà donc l’objet de la supplication qui devrait, avant toute autre, jaillir sans cesse de nos cœurs et monter avec insistance vers le ciel, dans la certitude qu’en son Fils Jésus, le Père ne nous fait effectivement pas attendre : « sans tarder, il nous fera justice ».
Cette supplication devrait être au fondement de toutes nos prières de demande parce qu’elle est celle qui manifeste le plus notre dépendance radicale vis à vis de Celui à qui nous demandons. Cette supplication devrait être première parce qu’elle touche à l’essentiel : notre salut et notre participation à la vie même de Dieu. Du coup, elle relativise et réajuste par rapport à elle le contenu et la forme de toutes nos autres demandes : « Cherchez d’abord le Royaume et le reste vous sera donné de surcroît ». Cette supplication où nous demandons au Seigneur de nous prendre en pitié est un cri de confiance qui s’élève dans un acte d’abandon vers celui qui veut nous faire miséricorde et nous sauver. En ce sens, elle est l’expression la plus profonde de notre foi. Voilà pourquoi Jésus termine la parabole par cette question : « Mais le Fils de l’homme, quand il viendra, trouvera-t-il la foi sur terre ? »
« Seigneur, apprends-nous à nous remettre en question dans notre prière. Fais-nous la grâce de revenir à cet essentiel d’une prière dialogale avec toi où le plus important est de trouver ta présence miséricordieuse et aimante plutôt que tel ou tel bien que nous t’aurions demandé. Au cœur de nos épreuves, fortifie notre foi pour que nous sachions reconnaître que nous avons là notre unique nécessaire. Avec Thérèse d’Avila, nous pourrons alors proclamer : ‘Dios solo basta’ (Dieu seul suffit). »


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