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 - 16 avril 2024 - Saint Benoît-Joseph Labre
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Homélie

33e dimanche du Temps Ordinaire

Malachie utilise les images classiques de la tradition prophétique pour décrire la venue du Seigneur. Il sera comme un feu dévorant pour ceux qui ne lui auront pas été fidèles, et pour ceux qui auront tenu bon dans la foi, il sera comme un soleil dont les rayons viennent réchauffer et guérir.
Dans l’évangile de ce dimanche, Jésus emploie le même genre littéraire apocalyptique. Comme signe de la fin des temps, il annonce la destruction du Temple de Jérusalem. La nouvelle création s’établira au milieu du feu, des tremblements de terre, des épidémies de peste et de famine. Et comme si cela ne suffisait pas, il ajoute que tout cela sera précédé d’un temps de persécution où il faudra aller jusqu’à souffrir des membres de sa famille et de ses amis.
Toutes ces images utilisées par Jésus ont comme but premier de nous provoquer à renouveler notre regard sur nos vies. « Il faut que cela arrive d’abord, mais ce ne sera pas tout de suite la fin » : Jésus ne veut pas décrire ce que sera la fin des temps ou la fin du monde. Il veut plutôt nous exhorter à la patience et à la persévérance au milieu des épreuves de ce monde : « Mettez-vous dans la tête que vous n’avez pas à vous soucier de votre défense… Pas un cheveu de votre tête ne sera perdu. C’est par votre persévérance que vous obtiendrez la vie ».
Nous avons ici le témoignage du passage dans la première communauté chrétienne d’une attente fiévreuse du retour glorieux du Seigneur à une attitude d’espérance et de persévérance. L’histoire n’est plus considérée comme quelque chose que l’on doit subir en attendant la Parousie mais comme une réalité qui oriente vers elle. Dieu habite non seulement l’histoire mais il lui donne aussi un sens. L’histoire a une valeur positive et ce, même au travers de son lot d’épreuves. L’enjeu n’est pas tant de guetter les signes de la fin de ce monde que de passer, animé par la foi, l’espérance et la charité, dans le monde nouveau à travers les douleurs de son enfantement.
Le futur du monde nouveau ne nous appelle pas à démissionner du présent de nos existences. A ceux qui, dans l’attente de la venue du Seigneur dans la gloire, ne se sentaient plus dans l’obligation de travailler et se retrouvaient plongés dans l’oisiveté, saint Paul n’hésitait pas à dire : « A ceux-là, nous adressons dans le Seigneur Jésus Christ cet ordre et cet appel : qu’ils travaillent dans le calme pour manger le pain qu’ils auront gagner. » (Cf. 2ème lect.)
Au cœur de nos vies s’entrecroisent le monde présent et le monde à venir, un monde passager, limité, marqué par la caducité et le péché et le royaume de l’infini et du toujours, le monde futur vers lequel nous nous dirigeons. De ces deux mondes, nous sommes citoyens. Il s’agit de vivre le présent de notre existence en vue de notre vie future pour lui appliquer la règle de notre foi pour une conduite plus juste.


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